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Gabon: près de 2 ans sans activité, les artistes clochardisés par le gouvernement Ossouka Raponda

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Laissés pour compte par l’État qui ne semble pas faire de l’art un vecteur de développement, les acteurs culturels sont livrés à eux-mêmes depuis le début de la pandémie de covid-19. Une situation qui contraint bon nombre d’entre eux à se tourner vers les « maquis », devenus le seul moyen pour plusieurs de ces artistes d’offrir des prestations en contrepartie de « gombos » pouvant leur permettre de joindre les deux bouts en cette période de crise sanitaire. 

Dans l’attente d’une décision favorable dans le procès intenté contre le Bureau gabonais des droits d’auteur (Bugada), les acteurs culturels tirent le diable par la queue depuis bientôt deux ans après l’avènement du covid-19 au Gabon. Désireux de subsister durant cette période de vache maigre, les artistes se déploient dans les débits de boissons pour certains quand pour d’autres la situation les contraint à un chômage technique.

Une situation pour le moins préoccupante à laquelle les plus hautes autorités en tête desquelles le Premier ministre Rose Christiane Ossouka Raponda mais aussi le ministre de la Culture et des Arts Michel Menga M’Essone ne semblent pas se soucier le moins du monde du sort de ces compatriotes. En effet, bientôt deux ans de disette pour les acteurs culturels. 22 mois que le gouvernement n’a jamais daigné déployer des mesures concrètes d’accompagnement pour le secteur de l’événementiel. 

Si de nombreuses mesures ont été allégées afin de permettre aux opérateurs économiques d’exercer, pour les artistes, il n’en est rien. La preuve avec les boîtes de nuit qui ont dû se transformer en restaurants au grand dam des tenanciers de ces établissements. Un manque de soutien des autorités aux artistes en ces temps de covid-19, alors que ces derniers portent très haut les couleurs du pays aussi bien sur le plan national qu’international. À l’exemple de Manitou récemment récompensé « Prix RFI talent du rire 2021 » malgré une absence scénique sur le plan local. 

Avec 8,2 milliards de FCFA prévus en 2022 pour le compte du budget du ministère de la Culture, gageons que la situation pourra s’améliorer et que les acteurs culturels seront mieux pris en compte. Mais pour l’heure, les artistes sont clochardisés et certains vivent dans un état précaire par manque de politiques d’accompagnement.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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