Gabon: petite victoire de Réagir, la Cour constitutionnelle exige le renouvellement du CGE

C’est le lundi 10 octobre dernier que la Cour constitutionnelle s’est prononcée sur la requête introduite par Réagir portant sur l’illégalité du bureau actuel du Centre gabonais des élections (CGE). Statuant en dernier ressort, la haute juridiction a jugé recevable la requête en la forme tout en rejetant le fond. Le requérant obtient une injonction de renouvellement de bureau dans un délai d’un mois.

Décrié par les acteurs politiques et les plateformes citoyennes pour conduire un bureau sans mandat, Moïse Bibalou Koumba est bien parti pour être évincé du Centre gabonais des élections. C’est en tout cas ce qui ressort de la décision n°49/CC du 06 octobre 2022 relative à la requête présentée par le parti politique dénommé Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Réagir).

En effet, saisie sur la caducité du bureau du Centre gabonais des élections, la Cour constitutionnelle a tout d’abord « jugé la requête recevable en la forme ». En outre, les 9 juges de la haute juridiction ont estimé que le fond était vide. Ainsi donc, face à l’absence de nouveau bureau, les actes posés par les membres actuels sont « réguliers ». Et ce, conformément à la décision n°25/CC du 15 juin 2020.

Par ailleurs, le requérant peut sautiller du fait qu’il remporte une courte mais précieuse victoire. En ce sens que la Cour constitutionnelle a déclaré que « dans le souci d’assurer le bon fonctionnement du Centre gabonais des élections, le renouvellement de son bureau doit intervenir dans le mois qui suit la proclamation des résultats des élections partielles des députés à l’Assemblée nationale des 15 et 29 octobre 2022 », est-il indiqué à l’article 4 de ladite décision.