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Gabon: Matha, où sont passés les numéros d’identification des policiers ?

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Face aux nombreuses plaintes des populations sur les agissements des policiers coupables d’actes répréhensibles, le ministère de l’Intérieur avait décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est du moins ce qu’avait laissé entendre le responsable de ce département ministériel, Lambert Noël Matha, le lundi 2 août 2021 sur le plateau Face à vous. Ainsi, les Forces de l’ordre étaient désormais assujetties au port d’un numéro matricule durant les contrôles afin d’éradiquer le phénomène de racket. Une décision qui semble désormais reléguée aux calendes grecques.

Depuis plusieurs années, les forces de sécurité et de défense sont pointées du doigt dans ce phénomène qui ternit l’image de ces derniers. Des accusations pour lesquelles le ministre de l’Intérieur avait décidé d’y mettre un terme. Ainsi, le membre du gouvernement avait annoncé l’obligation pour les pandores de porter un numéro d’identification. Lequel permettrait d’être reconnaissable et d’être dénoncé en cas d’actes répréhensifs, notamment le racket. 

Mais ce n’est pas tout. Tentant de répondre aux revendications des populations excédées par le racket et autres comportements répréhensibles des policiers, Lambert Noël Matha a par ailleurs rappelé l’existence d’un service et des numéros verts (1721 et 1722) pour dénoncer les abus et dérives des agents de police. Des mesures qui semblent ne pas effrayer les Forces de l’ordre lesquelles continuent et ce en toute impunité « les contrôles abusifs et collant des motifs absurdes dans le seul but d’obtenir des pots de vin de la part des usagers ».

Une situation que déplorent de nombreux automobilistes qui ne savent plus à quel saint se vouer. « Il y a des endroits où on vous arrête sans raison apparente, et après analyse de votre véhicule et malgré le fait que vous ayez tous vos papiers, les policiers vous collent un faux motif dans le seul but de vous soutirer 2 000 ou 3 000 FCFA. Et vu qu’on ne veut pas prendre du temps, on donne afin de passer » a déclaré un usager. Un comportement qui jette l’opprobre sur les Forces de défense nationale en proie à de nombreuses critiques au sein de l’opinion nationale.

Il faut dire que la situation dénoncée et la tension conducteurs-agent sont loin d’être une première et ont déjà été rapportées plusieurs fois. Vivement que les autorités compétentes s’imprègnent de cette situation qui n’a que trop duré afin de rassurer les usagers qui paient le prix fort.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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