Gabon: Matha déjà «hors délai» pour la reprise de l’établissement des CNI biométriques
Confiant devant les sénateurs, le ministre d’État à l’Intérieur Lambert-Noël Matha était resté fidèle à lui-même en affirmant sur le plateau de l’émission «Face à vous» diffusée le 30 juillet 2021 que la reprise de l’établissement des cartes nationales d’identité (CNI) serait effective dès le premier trimestre de l’année 2022. Censé être biométrique, ce précieux sésame semble s’être arrêté au stade d’effet d’annonce pour calmer les ardeurs des populations excédées par l’attente puisque le membre du gouvernement est désormais «hors délai».
Juillet 2021-Juillet 2022, un an déjà que le ministre d’État, ministre de l’Intérieur avait rassuré quant à la reprise dès le mois de mars 2022, de l’établissement de la carte nationale d’identité. Depuis, c’est le calme plat. Aucune gestation dans ce sens. Encore moins une communication de l’intéressé, voire du gouvernement pour justifier le fait que la parole donnée ne soit toujours pas réalisée dans les faits. Et ce, alors que la carte nationale d’identité (CNI) est un document d’une importance capitale, surtout à l’approche des échéances électorales de 2023.
Lors de son audition par les sénateurs membres de la Commission des finances et des comptes économiques de la nation, le mardi 14 décembre 2021, Lambert-Noël Matha donnait les garanties d’une reprise d’activités et sollicitait une enveloppe globale de 29,1 milliards de FCFA au titre de l’exercice budgétaire 2022. Ce montant servirait à « la restauration de l’autorité de l’État avec la réhabilitation des résidences et des bâtiments officiels et des équipements roulants, l’actualisation de la liste électorale avec ou sans élection ».
De bien belles paroles qui, en raison du délai annoncé, sont parvenues à faire mentir Lambert-Noël Matha à la face du monde. Qu’est-ce qui explique ce faux pas du membre du gouvernement sur une question qui revêt une importance capitale pour la nation ? Est-ce l’absence de Machine adaptée à la tâche sollicitée qui retarde l’exécution ? Autant de questions qui taraudent les esprits des Gabonaises et Gabonais qui veulent croire au miracle. Pour l’heure, il ne reste que 5 mois au ministère de l’Intérieur pour tenir promesse au risque d’être la risée de tous.