Gabon : Marc Ona Essangui pour un véritable équilibre des pouvoirs
En prélude au lancement officiel du Dialogue national inclusif, l’acteur de la société civile, Marc Ona Essangui a accordé une interview à Radio France Internationale (RFI). Occasion pour ce dernier de revenir sur un certain nombre de propositions, notamment en ce qui concerne le renforcement de l’équilibre des pouvoirs.
Militant engagé en faveur de la défense de la démocratie et de l’Etat de droit, Marc Ona Essangui, à l’instar de nombreux compatriotes, défend des positions visant à l’amélioration du dispositif institutionnel. Chez notre confrère RFI, le 3e vice-président du Sénat a défendu l’idée d’un contrôle du pouvoir exécutif.
« C’est surtout l’exécutif qu’il faut contrôler »
C’est à cœur ouvert que le désormais Président de la Sous-commission Agriculture et Environnement au Dialogue national inclusif s’est confié à RFI. En effet, interrogé sur ses attentes au terme des assises, Mar Ona Essangui a clairement indiqué « il faut donner la force aux contre-pouvoirs. C’est surtout l’exécutif qu’il faut contrôler. Une manière pour l’activiste gabonais d’inviter le Dialogue national à clairement se positionner en faveur d’un rejet du caractère pyramidal du système institutionnel gabonais, avec l’exécutif comme tête de proue d’un dispositif qui tend à réduire le parlement en une chambre d’enregistrement et le judiciaire en un organe répressif au service de quelques personnes.
Poursuivant sa démonstration, Marc Ona Essangui a plaidé en faveur d’un pouvoir aux mains du peuple souverain. « Moi, en tant qu’activiste pro-démocratie par le passé, et même maintenant, ce n’est pas parce que je suis vice-président du Sénat que, cette étoffe, je l’ai enlevée… Il faut absolument que nous soyons dans une démocratie où le pouvoir revient au peuple, rien qu’au peuple », a martelé le parlementaire de la Transition.
Si au terme de la composition des Commissions, Marc Ona Essangui n’a pas été affecté dans la commission politique, qui devra se pencher sur cette question, bon nombre de panélistes traumatisés par les dérives liées à la fragilisation des contre-pouvoirs, sont désormais attendus sur des propositions en faveur de cet équilibre.
