Gabon : le CTRI pour une élection à 2 tours avec un mandat renouvelable une fois
Engagé dans la mise à plat du fonctionnement du pays en totale déliquescence, le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a d’ores et déjà annoncé les réformes devant être actées dans la révision constitutionnelle. Le Général Brice Clotaire Oligui Nguema prévoit ramener l’élection à 2 tours pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois.
S’il annonce remettre le Gabon sur de bons rails après 56 ans de rêve sans partage du clan Bongo sous la bannière PDG, le Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema entend réformer le schéma électoral au Gabon. Outre des conditions de candidature qui devraient être revisitées, le nouvel homme fort de Libreville s’attaquera à la durée de mandat et au mode de déroulement.
Vers le retour à une élection à 2 tours !
Retiré par Ali Bongo Ondimba lors de la dernière concertation politique de février 2023, le 2e tour à l’élection présidentielle pourrait finalement faire son retour dans le schéma électoral gabonais. C’est ce qu’a annoncé le chef de la junte militaire au pouvoir lors de sa consultation avec les forces vives de la nation.
Pour le Général Brice Clotaire Oligui, le retrait de cette étape constituait un pas en arrière alors même que le but d’une élection est de designer un Chef de l’État. Lequel devrait être élu avec un suffrage suffisamment représentatif du pays qu’il s’apprête à diriger. Ce qui n’est pas le cas avec un tour où le suffrage exprimé peut être émietté entre plusieurs candidats.
2 mandats et pas plus !
À l’instar des démocraties occidentales, le nombre de mandats du Chef de l’État sera désormais limité. Une éventualité encore récemment boudée par le Parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir depuis 1968. Pour ces derniers, la gestion d’un pays ne devrait pas se partager mais plutôt cantonnée aux mains d’un groupuscule de décideurs. Une vision archaïque au vu des enjeux nouveaux.
En effet, à l’ère de la modernité objective qui emporte le bien-être social, la démocrature instaurée par Feu Omar Bongo Ondimba n’a plus de sens. Les esprits plus engagés politiquement aspirent à l’alternance. Laquelle a, sous d’autres cieux, démontré son efficacité en permettant le développement. Le Gabon nouveau, dont les jalons sont posés par les militaires, ne saurait s’y absoudre.
