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Gabon: fabrication de batteries automobiles, une activité à fort potentiel mais négligée par l’exécutif

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En dépit d’un fort potentiel au regard notamment du nombre important de véhicules disponibles sur le territoire national, la branche de la fabrication des batteries automobiles reste encore peu développée. En effet, entre production limitée en moyenne à 1266 unités sur la période 2017-2019 et chiffre d’affaires moyen d’à peine 35 millions de FCFA, cette activité reste  marginalisée.

Comme le révèle le tableau de bord de l’Économie (TBE) 2019 élaboré par la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale (DGEPF), la branche de fabrication de batteries automobiles a enregistré des performances mitigées. Entre production limitée en moyenne à 1266 unités entre 2017 et 2019 pour à peine plus de 2000 unités vendues et un chiffre d’affaires moyen d’à peine 35 millions de FCFA, cette activité reste marginale.

En effet, en dépit d’un fort potentiel pouvant permettre de stimuler l’industrie manufacturière et créer des emplois décents comme le soulignait l’IndustriALL global union, une fédération syndicale internationale fondée à Copenhague en 2012, cette activité reste marginalisée au Gabon. Or, au regard de la volonté de l’exécutif de « transformer notre économie », cette activité pourrait et devrait être mieux soutenue.

Dans un contexte où de nombreuses multinationales de la construction automobile notamment installent actuellement des usines de production en Angola, en Ethiopie, au Ghana, au Kenya, en Namibie, au Nigeria, ou encore plus proche de nous au Rwanda preuve de l’importance de cette activité, les autorités gabonaises devraient pourtant s’y pencher. Étant entendu qu’il existe un véritable potentiel de relance, de la fabrication pour le secteur automobile en Afrique subsaharienne. 

Par ailleurs, considérant que la demande de véhicules ralentit dans les pays développés alors qu’elle augmente dans les économies émergentes y compris en Afrique subsaharienne comme le confirme l’IndustriALL global union, considérant également la moyenne de 15 milliards de FCFA de chiffre d’affaires du secteur des services de mécanique générale et la prépondérance des importations, investir dans ce secteur pourrait à la fois créer des emplois et développer une véritable chaîne de valeur. Ce qui devrait favoriser la diversification économique.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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