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Gabon : expulsés, les commerçants du Camp de police sollicitent une indemnisation du Gen. Rapontchombo

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Lancé le 17 janviers 2024, l’opération dite « restauration de l’ordre urbain » initiée par le Délégué spécial en charge de la commune de Libreville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo, fait grincer les dents. La preuve, ce lundi 18 mars 2024, les commerçants exerçant leurs activités derrière le Camp de police à la base de la Société gabonaise de transport (SOGATRA) situé dans le 2ème arrondissement de la commune de Libreville, ont subi les affres des agents de la municipalité. Déguerpis des lieux, ces derniers se retrouvent à la belle et étoile. Une situation pour laquelle ils interpellent les plus hautes autorités afin qu’une solution soit trouvée. 

S’il est vrai que le but des diverses opérations menées par l’édile de la commune de Libreville, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo vise d’une part à lutter contre l’insalubrité et d’autre part à redonner à Libreville sa belle image. Toutefois, il ne faudrait pas user de ce pouvoir pour causer le malheur des compatriotes. En effet, les opérateurs économiques et les occupants ont été confrontés à la destruction sans compensation de leurs biens par les agents de la mairie de Libreville ce 18 mars 2024 au Siège de Sogatra situé derrière le camp de police. « Nous avons nettoyé cet endroit et aujourd’hui on nous déguerpit. La mairie est passée ici le 21 en nous donnant un préavis pour le 28 en disant qu’ils allaient casser les lieux. Nous avons adressé des demandes de préavis au Délégué spécial de la commune de Libreville comme ils nous l’ont suggéré. À notre grande surprise ce matin ils sont en train de tout casser » ont déclaré des commerçantes rencontré sur les lieux. 

Les commerçants et les occupants abandonnés à eux mêmes 

Si cette opération s’inscrit en droite ligne avec les actes forts tant attendus par les populations du Général Judes Ibrahim Rapontchombo qui a été critiqué de ne pas assez agir pour redonner à la Capitale son image d’antan. Indignés et en colère, les commerçants et les occupants s’insurgent d’avoir été pris de cours par la municipalité. qualifiant cet acte d’inhumain. « La mairie ne nous dit rien, cet endroit était abandonné, c’était une décharge. Où irons- nous maintenant ? Nous n’avons pas refusé de partir. Les pluies arrivent, nous allons dormir à la belle étoile » déplorent ces derniers qui ne savent plus à quel saint se vouer. 

Ayant tout perdu et abandonné à leur triste sort, ces compatriotes sollicitent l’intervention de plus hautes de la transition afin d’obtenir réparation. D’autant plus qu’aucune information n’a été donnée quant à un possible relogement encore moins un dédommagement. Alors que les concertations du dialogue national se préparent, il serait important que les autorités gabonaises apprennent également à mieux communiquer pour éviter ce genre de conflits. En effet, depuis le début de l’opération « libérez les trottoirs » la communauté des commerçants ne cesse de s’indigner des méthodes peu orthodoxes les assimilant  à un abus de pouvoir.  

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