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Gabon: la crainte du Synamag quant à une année judiciaire sans procès

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La grève illimitée du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), lancée le 19 décembre 2022, a entraîné entre autres pourrait profondément enrayer la machine judiciaire. C’est en tout cas la crainte de Germain Nguema Ella qui n’épargne pas «l’éventualité d’une année blanche» avec pour conséquence immédiate la non tenue de procès.

Les annonces se suivent et se ressemblent au ministère de la Justice où Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas brille par sa sombre habilité à être indifférente aux maux qui minent son département. Si le membre du gouvernement avait fourni quelques garanties aux partenaires sociaux lors de la rencontre fictive du 17 janvier dernier, la réalité est que tout semble encore au stade embryonnaire.

Joint par nos soins, Germain Nguema Ella, président du Syndicat national des magistrats du Gabon a déploré la fourberie de la Garde des Sceaux qui avait donné des assurances loin de l’exactitude. « Au niveau des véhicules de service. Le texte est encore au débarcadère. Il n’est pas encore avancé », a-t-il souligné. Une affirmation qui tranche avec les annonces du gouvernement. Une situation des plus déplorables.

Les justiciables et l’appareil judiciaire paieront le lourd tribut du manque de diligence d’Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas et son allergie au dialogue social prôné par Ali Bongo Ondimba. À cette allure, « j’ai bien peur que la reprise se fasse en avril si on est optimistes. Sinon, l’éventualité d’une année blanche judiciaire peut être envisagée », a conclu Germain Nguema Ella.

Car faut-il rappeler qu’une absence de magistrats à leur lieu de travail entraîne de facto la prolongation des gardes à vue, l’engorgement des cellules des commissariats et des brigades de gendarmeries. Faute de possibilité de déférer les présumés indélicats devant les parquets, les forces de l’ordre seraient contraintes de les relaxer au risque de verser dans les garde-à-vue arbitraires. Autant dire que le pire guette la République à l’aube d’une élection présidentielle.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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