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France : plainte contre des diplomates français pour non-dénonciation de crime touchant la famille Bongo

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Décidément, l’affaire autour de la détention de Sylvia Bongo Ondimba et Noureddin Bongo Valentin semble désormais prendre une tournure internationale. C’est du moins ce que révèle le journal Le Figaro qui revient sur l’annonce faite ce mardi 11 mars 2025 par l’avocat de l’ancien président Ali Bongo d’engager des poursuites pénales contre des diplomates français pour « non-dénonciation de crime ». 

Pierre-Olivier Sur, ancien bâtonnier du barreau de Paris, dénonce les conditions de détention « indignes » de ses clients, actuellement emprisonnés à Libreville depuis le coup d’État du 30 août 2023, qui avait entraîné le renversement d’Ali Bongo Ondimba. Cette plainte serait motivée par le constat d’un silence presque complice de la part des autorités françaises et gabonaises qui, du fait de leur inaction, n’ont pas soutenu ces citoyens français.

Depuis son éviction, Ali Bongo, âgé de 66 ans, se trouve dans une résidence privée à Libreville, surveillé par des militaires. Bien que le gouvernement affirme qu’il est « libre de quitter le pays », ses avocats contestent cette assertion, affirmant qu’il est empêché de le faire. Quant à Sylvia Bongo Ondimba, 61 ans, et Noureddin Bongo Valentin, 32 ans, ils sont accusés de divers crimes, dont le blanchiment de capitaux et la corruption, et sont détenus à la prison centrale de Libreville.

Des allégations de torture et de traitements inhumains

Les avocats de la famille Bongo, titulaires d’une double nationalité française et gabonaise, avaient déjà déposé une plainte en mai 2024 auprès de la justice française pour « séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie ». Cette démarche a conduit à l’ouverture d’une enquête au tribunal judiciaire de Paris, où une juge d’instruction spécialisée dans les crimes internationaux a été saisie du dossier.

Au-delà des accusations initiales, Pierre-Olivier Sur souhaite élargir l’enquête pour inclure le délit de non-dénonciation de crime, ciblant l’ambassadeur de France au Gabon et d’autres membres de la représentation diplomatique française. Il considère qu’il est inconcevable que ces diplomates aient pu ignorer les arrestations arbitraires et les mauvais traitements infligés à sa clientèle. « L’ambassadeur avait le devoir de saisir la justice », a déclaré l’avocat.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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