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Éboulements au pk8: quand la promesse non tenue de «5000 logements par an» resurgit

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C’est un véritable drame qui a frappé les habitants du quartier PK8 derrière le marché banane et partant toute la nation gabonaise ce vendredi 21 octobre 2022. En effet, emporté par les éboulements, une famille de 7 membres a été ensevelie. Pour les populations, la faute revient à l’État qui aurait pu éviter ces décès en construisant les «5000 logements par an».

« Je ne serai heureux que lorsque les Gabonais seront heureux ». C’est en ces termes qu’Ali Bongo Ondimba rassurait les populations à la veille de l’élection présidentielle. Une promesse qui aura tenu le temps d’une campagne tant les habitants des bas-fonds n’ont pas tardé à être replongés dans leurs travers quotidiens. Absence de route, adduction approximative de l’eau potable voire chômage endémique chez les jeunes.

Au nombre de ces problématiques constantes, la sempiternelle question de l’urbanisme qui peine à prendre forme et ce en dépit du changement de ministres. Le gouvernement semble prioriser d’autres secteurs en laissant les Gabonais risquer leurs vies en cherchant des espaces où se loger. Dernier fait dramatique, l’éboulement spectaculaire au Pk8 qui a causé la mort de 7 individus, tous de la même famille.

Tirant le diable par la queue, ces derniers avaient élu domicile dans une maison en dure inachevée derrière le marché et ce, sur une pente. Résultat, la recente pluie diluvienne a enseveli toute une famille. Une situation dramatique que les riverains ont attribué au numéro un gabonais. « Où sont les 5000 logements par an? Cette famille allait-elle prendre le risque de se loger dans une zone accidentée ? Non », a fustigé une voisine.

Si pour certains, l’État ne saurait porter seul la faute de ce drame, il est tout de même judicieux de rappeler qu’au titre de sa compétence de délivrance des autorisations d’utilisation du sol, ou de son pouvoir de police administrative les autorités compétentes pourraient voir leur responsabilité engagée. Ces pertes en vie humaine evitables ont le mérite d’interpeller l’État sur l’établissement des plans d’urbanisme. Si tant est, qu’il y en est.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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