Dr. Eddy Minang : « Sylvie et Noureddine ont été cités à domicile »
À moins de deux semaines du lancement d’une session criminelle spécialisée, le Dr Eddy Minang, Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville, a tenu une conférence de presse ce mercredi au Palais de justice. Le magistrat a clarifié les modalités de citation dans le dossier impliquant Sylvie Aimée Marie-Valentin Épouse Bongo, son fils Noureddine Bongo Valentin et dix autres accusés, poursuivis pour des faits retenus pour la session criminelle à venir autour de la délinquance économique, financière et grand trafic.
« Toutes les diligences ont été accomplies dans les délais légaux pour un procès juste, transparent et équitable », c’est ce qu’a affirmé le docteur en droit, par ailleurs Procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville. Il en ressort que les actes accomplis sont là notification des avis d’audience aux accusés et avocats, la citation des témoins, et la mise à disposition des dossiers aux conseils. Non sans manquer de souligner que la session, qui s’ouvrira le 10 novembre au Palais de justice de Libreville, examinera plusieurs affaires de ce type.
La justice déconcentrée par l’attitude de l’avocate de Sylvia et Noureddine ?
Dans le dossier ministère public contre Sylvie Bongo et onze autres dont son fils avec l’ancien Président du Gabon Ali Bongo Ondimba, les dix coaccusés ont été cités à personne. En revanche, l’ancienne Première dame et Noureddine Bongo Valentin l’ont été à domicile, conformément à l’article 422 alinéa 2 du Code de procédure pénale. Selon le Dr. Eddy Minang, il est légalement prévu que cette remise de la citation soit faite à un parent, allié, employé, résident ou voisin en cas d’absence.
Tout en précisant que « le seul domicile mentionné est celui de la villa NAM, sise à la Sablière dans la commune d’Akanda, où ils avaient élu domicile après leur élargissement provisoire ». Aussi, s’appuyant sur l’article 512 du Code civil, qui définit le domicile comme le lieu de résidence principale effective, le procureur général près la Cour d’appel judiciaire de Libreville a exclu l’application des délais de distance prévus à l’article 419 alinéa 4. Le magistrat nous apprend également qu’une seule avocate, inscrite au barreau du Gabon, est légalement habilitée à défendre les intérêts de Sylvie et Noureddine Bongo.
Pourtant, cette dernière n’aurait pas été coopérante. « Ainsi, à la diligence du parquet général, un agent d’exécution s’est présenté au cabinet de cette avocate les 12, 19 et 23 septembre 2025 afin de lui notifier un avis à conseil. Contre toute attente, la secrétaire a refusé de recevoir le dit document et ce refus a été constaté par voie du signe », a révélé le Dr. Eddy Minang. Une mise en situation qui permet de mieux appréhender le déroulement de l’affaire où le parquet a annoncé qu’il se montrera impartial et transparent. Nous y reviendrons !








GMT TV