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Affaire Rinaldi: le révélateur de l’impuissance de la justice gabonaise ?

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Arraché à l’affectation de sa famille le 12 janvier 2020 au village Abbé Bidzang sis à une dizaine de kilomètres de Bitam, chef-lieu du département du Ntem, bébé Rinaldi Abagha Ngoua semble être une équation insoluble pour Perine Ada Obiang procureure du parquet d’Oyem. Plus grave, les témoignages et les quelques preuves n’ont pas servi à Erlyne Antonella Ndembet et à la justice gabonaise.

Selon la genetrice de Bébé Rinadli Abagha Ngoua, le bambin aurait célébré un an de plus ce vendredi 28 octobre 2022. Un moment qu’elle aurait aimé fêter avec son enfant qui lui a été brutalement retiré dans la journée du 12 janvier 2020 à Abbé Bidzang, village situé à une dizaine de kilomètres de Bitam. Depuis, c’est le désert. Désormais installée à Libreville pour des raisons d’études, la jeune mère continue d’espérer malgré l’abandon dont elle fait l’objet.

Si Perine Ada Obiang procureure du parquet d’Oyem lui avait redonné espoir en affirmant qu’elle ne ménagerait aucun effort pour la manifestation de la vérité, cette promesse semble se transformer en des vains mots de consolation. Aucune avancée considérable dans une enquête judiciaire où les langues se sont très tôt déliées. L’enfant mulâtre aurait eu 6 ans cette année auprès de sa jeune mère encore élève Ida Maicha Mete Abagha. 

Confiante après les garanties de la Procureure, la jeune mère avait alors déclaré « là je sais qu’elles feront bouger les choses ». De Rodrigue Mfoumou Ondo à Perine Ada Obiang, le parquet d’Oyem semble s’être définitivement lavé les mains. C’est d’ailleurs pas anodin qu’en son temps, le second cité s’était dédouané en affirmant dans les colonnes de notre confrère Échos du Nord « l’enfant n’a pas disparu au parquet de la République d’Oyem ». Preuve du cuisant échec de la justice gabonaise.

Depuis, les populations qui continuent d’espérer en un retour de Bébé Rinadli se contentent des prétendues apparitions de l’enfant de 3 ans au niveau du Port-Môle. Les agents sous la conduite de Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas n’ont guère exploité les aveux de Morelle Avezo’o, présumée meurtrière de deux enfants à Batouri. Cette dernière avait avoué avoir reçu le porté disparu dans sa demeure et ce, grâce à son compagnon de vie qui annonçait des ventes de l’enfant. 

Pour rappel, le lundi 12 janvier 2020 le jeune Rinaldi Abagha Ngoua disparaît mystérieusement au village de sa mère. Quelques mois après, les langues décident de se délier et révèlent qu’il s’agirait d’un enlèvement orchestré par l’oncle de la victime, Lewis Bekui Ebang. Ces allégations de Morelle avezo’o sont soutenues par des aveux des personnes citées. Malheureusement, le procureur de l’époque avait estimé ne pas avoir assez d’éléments pour se montrer plus diligent. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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