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Affaire Rinaldi : 3 ans et 6 mois après, la justice à la ramasse

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Arraché à l’affectation de sa famille le 12 janvier 2020 au village Abbé Bidzang dans le département du Ntem, bébé Rinaldi Abagha Ngoua n’a toujours pas été retrouvé. Pis, ni le parquet d’Oyem encore moins les forces de l’ordre ne semblent en faire une urgence. Une semaine après avoir célébré la journée de l’enfant disparu, le gouvernement continue de faire la sourde oreille.

Si l’affaire Rinaldi avait mis en émoi tout le pays, il est déplorable de constater que les dénonciations se sont limitées sur la toile. À croire que retrouver un enfant de 5 ans semble être une équation insoluble pour la justice gabonaise. Et ce, malgré les aveux et les preuves dont disposent Erlyne Antonella Ndembet et André Patrick Roponat.

Bébé Rinaldi, un enfant de plus oublié par la justice ?

Prompt à s’arrimer à la donne internationale pour la protection des droits des femmes et des enfants, le gouvernement gabonais peine à mettre en musique les conventions qu’il ratifie. D’ailleurs, la Journée internationale des enfants disparus 2023 était l’occasion pour le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong et Erlyne Antonella Ndembet Damas de faire le point sur cette situation.

LIRE AUSSI: Affaire Rinaldi: le révélateur de l’impuissance de la justice gabonaise ?

Pourtant, les deux membres du gouvernement ont brillé par une incurie intolérable à ce niveau de la chose publique. Âgée d’une vingtaine d’années la génitrice de Bébé Rinadli Abagha Ngoua, ne sait toujours pas à quel saint se vouer. Loin de la chair de sa chair, la jeune Ida Maicha Mete Abagha aujourd’hui étudiante s’attelle à célébrer son anniversaire tous les  28 octobre par contumace. Sapristi !

La justice gabonaise entre incompétence et négligence 

Comment expliquer qu’après 3 ans et 6 mois, il soit impossible de savoir concrètement ce qu’est arrivé à ce bambin enlevé par un de ses oncles à une dizaine de kilomètres de Bitam ? Censée incarner l’espoir de retrouver le petit blanc d’Abbé Bidzang, Perine Ada Obiang procureure du parquet d’Oyem, piétine. 

Ces assurances données à la famille attristée semblent finalement se transformer en des vains mots de consolation. Aucune avancée considérable dans une enquête judiciaire où les langues se sont très tôt déliées. Mais à l’époque, Rodrigue Mfoumou Ondo avait déclaré dans les colonnes d’Échos du Nord « l’enfant n’a pas disparu au parquet de la République d’Oyem ».

À quoi servent les aveux de Morelle Avezo’o ?

Les agents sous la conduite de Erlyne Antonella Ndembet épouse Damas n’ont guère exploité les aveux de Morelle Avezo’o, présumée meurtrière de deux enfants à Batouri. Cette dernière avait avoué avoir reçu le porté disparu dans sa demeure et ce, grâce à son compagnon de vie qui annonçait des ventes de l’enfant. 

Pour rappel, le lundi 12 janvier 2020 le jeune Rinaldi Abagha Ngoua disparaît mystérieusement au village de sa mère. L’enlèvement aurait été orchestré par l’oncle de la victime, Lewis Bekui Ebang. Ces allégations de Morelle avezo’o sont soutenues par des aveux des personnes citées. Malheureusement, le procureur de l’époque avait estimé ne pas avoir assez d’éléments pour se montrer plus diligent. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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