ZIS de Nkok : les travailleurs dénoncent l’esclavagisme ambiant des entreprises !
La prise du pouvoir par les forces de sécurité et de défense a permis de mettre en lumière les conditions de travail précaires des employés de la Zone d’investissement spécial de Nkok. C’est à l’occasion d’une manifestation organisée ce lundi 11 septembre que ces derniers ont tenu à alerter les nouvelles autorités du pays sur l’exploitation dont ils seraient victimes de la part de plusieurs entreprises présentes dans cette zone.
La Zone d’investissement spécial de Nkok, symbole de la réussite économique du Gabon, selon Ali Bongo, dévoile au grand jour la réalité de ses méthodes, à la faveur du mouvement d’humeur déclenché ce lundi 11 septembre par les travailleurs réunis au sein de la Coopérative des Travailleurs de la Zone Économique de Nkok (CTZEN). Ils appellent les nouvelles autorités à se pencher urgemment sur ce dossier.
Des violations des droits des travailleurs à l’origine de la manifestation
Si nos équipes ont souvent été destinataires de témoignages de potentielles violations du code du travail par des entreprises présentes à Nkok, il aura fallu un changement de pouvoir pour que ce scandale éclate au grand jour. Non respect du SMIC, contrats à la semaine, non prise en compte de la pénibilité du travail, non immatriculation des agents à la CNSS et à la CNAMSG, licenciements abusifs, non-respect des normes de sécurité, bref la liste des doléances de ces travailleurs semble interminable.
C’est pourquoi, ils en appellent aux nouvelles autorités « nous travailleurs et travailleuses de la Zone d’investissement de Nkok, lançons un appel aux autorités mises en place par le CTRI, afin qu’elles jettent un regard objectif et plus approfondi au sein de ladite zone », ont-ils confié dans une déclaration parvenue à la rédaction de Gabon Media Time. Pour ces travailleurs, la prise du pouvoir par les forces de sécurité et de défense intervient aussi comme une délivrance pour eux.
Forte de ses 144 entreprises implantées, la Zone d’investissement spéciale s’est toujours vantée d’être un véritable incubateur pour l’emploi. Le chiffre d’emplois directs et indirects régulièrement avancé, est difficilement vérifiable tant les données objectives ne sont pas rendues publiques. Au regard de cette manifestation des travailleurs, il va de soi que ce chiffre de 16 000 n’est que l’arbre qui cache la forêt, pour reprendre cette métaphore du XXe siècle.