Ouganda : le fils du président menace d’expulsion les citoyens qui ne voteront pas pour son père

Le général Muhoozi Kainerugaba, à la tête de l’armée ougandaise et fils du président Yoweri Museveni, a récemment ravivé les tensions politiques en Ouganda par une déclaration qui soulève des vives inquiétudes quant à la démocratie et à la liberté d’expression. En effet, ce jeudi 15 mai 2025, il a averti que tout citoyen ne votant pas pour son père lors de l’élection présidentielle à venir pourrait faire face à une expulsion.
Ces propos, jugés alarmants par de nombreux observateurs, viennent s’ajouter à une autre directive controversée émise par le général : l’interdiction pour les femmes militaires de porter des pantalons, une décision motivée par une vision rétrograde des rôles de genre. « Le pantalon est pour les hommes, pas pour les femmes », a-t-il déclaré. Une déclaration du chef de l’armée ougandaise qui soulève de vives inquiétudes sur les normes de genre et la discrimination au sein des forces armées.
Le Général Muhoozi Kainerugaba, un habitué des propos chocs
Muhoozi Kainerugaba, connu pour ses prises de position provocatrices sur les réseaux sociaux, continue de faire la une avec ses déclarations sur sa page X. Il n’a pas hésité à avertir ceux qui ne soutenaient pas son père, affectueusement dénommé Mzee, de faire preuve de prudence et a menacé d’« expulser tous les traîtres ». Ces menaces résonnent comme un appel à la loyauté indéfectible envers le régime, un élément qui ne fait qu’accroître l’atmosphère de peur parmi les citoyens.
Cette montée des tensions s’inscrit dans un contexte plus large de répression de l’opposition, intensifiée alors que les élections présidentielles de 2026 approchent. Les Nations unies et plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé des préoccupations croissantes face à ces violations des droits civiques en Ouganda, interrogeant la viabilité d’un système démocratique stable dans le pays.
Ces événements récents mettent en exergue les défis auxquels fait face l’Ouganda en matière de démocratie et de droits civiques, et posent d’importantes questions sur l’avenir politique de la nation. L’Ouganda, pris entre le maintien d’un régime autoritaire et la nécessité d’évoluer vers une plus grande ouverture démocratique, observe une tension palpable entre l’autorité et la recherche de liberté de son peuple.
GMT TV