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Gabon: approche des élections avec leur lot de disparitions de personnes

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Le Gabon est rythmé par une vague d’avis de recherche publiés via les canaux de communication tels les réseaux sociaux, des médias et des affiches classiques. Une inquiétante hausse de cas qui étrangement sont observables à l’approche de joutes électorales. À telle enseigne que les populations en viennent à y voir une manifestation de la ferveur des élections.

Depuis quelques semaines les commissariats et les brigades de Libreville et même de l’intérieur du pays, sont pleins de personnes venues s’enquérir de l’état d’avancement des investigations menées à propos de la disparition d’un de leurs proches. Dans la capitale, ce sont plus de 10 avis de recherche qui ont défilé sur la toile la semaine écoulée. Des jeunes femmes parties de chez elles pour se rendre au lieu de travail à l’enfant parti chez le boutiquier en passant par le jeune homme sorti avec des amis pour une soirée arrosée. Tout y est.

Si quelques disparitions se résolvent seules avec la réapparition des personnes dites « perdues de vue » avec le phénomène de la fugue, il est des cas devenus très inquiétants. Il s’agit de ces individus dont on perd la trace alors même qu’ils n’ont pas intérêt à fuir qui que ce soit. C’est notamment le cas d’Aloé David, un ressortissant togolais qui aurait glissé d’un caniveau à l’échangeur d’Awendjé, relate sa petite amie. Pourtant, les sapeurs pompiers sont unanimes, « un adulte n’aura pas pu disparaître depuis octobre », a indiqué l’un des chefs de base 1.

Une précision technique qui a le mérite de rebattre les cartes et de reconsidérer l’improbable thèse des disparitions à l’approche des joutes électorales. Gardée à vue, la jeune dame est restée de marbre jusqu’à sa mise en liberté. Que dire du cas de bébé Rinaldi porté disparu au village Abbé-Bidzang non loin de la commune de Bitam. En dépit des révélations faites par une dame répondant au nom de Morelle Avezo’o sur les présumés kidnappeurs, aucune suite.

Pareillement avec les disparitions à la pelle à Libreville qui obligent les familles à faire le deuil alors même qu’elles ne sont pas certaines que leur proche est mort. Vivement une enquête judiciaire pour démêler l’écheveau sur cette tendance qui rappelle l’époque de « la voiture noire ». Un phénomène qui restera gravé dans les mémoires collectives comme un mythe. Et ce, en dépit du fait que plusieurs personnes portées disparues entre 1996 et 1998 n’ont jamais été retrouvées. Ni vivantes encore moins mortes. Nous y reviendrons !

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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