Gabon : 174 milliards de dettes payées depuis le mois de septembre 2023
En cours de restauration, les institutions gabonaises notamment celles de l’économie, des finances et du budget, sortent peu à peu du gouffre. Entre mesures fortes, réformes ambitieuses et priorisation des dépenses, celles-ci connaissent un nouvel essor comme en témoignent le montant réglé au titre de la dette publique. Comme l’a indiqué le ministre du Budget et des comptes publics, Charles Mba, au détour d’une interview accordée à nos confrères de Gabon Matin ce lundi 11 décembre, ce sont « 174 milliards de FCFA de dettes qui ont été payées depuis le mois de septembre ».
Si au moment de la prise de fonction du gouvernement de la transition, les finances publiques étaient « dans une situation de grande fragilité » comme l’a très récemment révélé le ministre du Budget et des Comptes Publics, avec notamment une « budgétisation insincère marquée par un dépassement en exécution de 200 milliards de FCFA », la situation semble peu à peu revenir à la normale. En témoignent les nombreuses actions entreprises aussi bien par le ministère de l’Economie, que par celui du Budget.
En effet, concernant l’encours de la dette publique, l’un des principaux points bloquants dans les échanges entre les autorités gabonaises et les partenaires techniques et financiers, ce sont pas moins de 174 milliards de FCFA qui ont été épongé depuis le mois de septembre, intérêt et capital compris, dont 77,7 milliards de FCFA pour la seule dette intérieure. Un somme qui aurait pu être bien plus importante, si certains règlements n’avaient pas été suspendus à la suite des abus relevés par la task-force dédiée.
Un changement de paradigme qui restaure la confiance des partenaires techniques et financiers
Offrant un regain de crédibilité aux autorités gabonaises, ce déploiement des finances publiques vers le règlement de la dette publique et notamment ses arriérés, est l’une des principales raisons ayant permis de renouer les échanges avec la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM). Deux institutions engagées aux côtés du Gabon sur divers projets et qui ont, tour à tour, levé les sanctions imposées au pays au sortir des évènements du 30 août dernier.
Si l’encours en lui-même demeure important puisqu’il reste au-dessus des 7000 milliards de FCFA soit près de 60% du PIB, cette nouvelle dynamique impulsée par les autorités de la transition, devrait infléchir une tendance significativement portée vers la hausse ces dernières années. Gageons toutefois que cette stratégie d’apurement se poursuive au-delà d’une transition qui court sur au moins deux ans.
GMT TV