François Ndong Obiang : «ils veulent le moins de Gabonais possible participant aux votes»
L’ambition affichée par le ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha de voir le nombre de primo-électeurs atteindre jusqu’à 80 000 n’aura pas été du goût de certains acteurs politiques. C’est le cas du de la plateforme d’opposition Alternance 2023 François Ndong Obiang qui a émis des doutes sur la volonté des autorités de véritablement enrôler le maximum de Gabonais.
C’est au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le vendredi 5 mai dernier que le membre du gouvernement a décliné les attentes en ce qui concerne la révision de la liste électorale. A cet effet, il a indiqué que ladite opération devrait pouvoir compter 60 à 80 000 primo-électeurs, citoyens qui voteront pour la première fois.
Une estimation vue d’un mauvais œil par l’opposition en l’occurrence le président du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance, pour sa reconstruction (Réagir) qui estime que celle-ci ne sont volontairement sous-estimée. « Il ne peut pas seulement avoir 60 à 80 000 primo-électeurs. Quand on connaît la démographie gabonaise, je crois que ce chiffre devrait être multiplié par deux », a indiqué François Ndong Obiang interrogé par France 24.
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Pour le président en exercice de la plateforme d’opposition Alternance 2023, « le ministre prend à minima la fourchette qui peut être attendue d’un recensement correct ». « Ils veulent le moins de Gabonais possible participant aux votes », a-t-il lancé. Par ailleurs, il n’a pas manqué d’annoncer qu’avec ses pairs de l’opposition, ils entendaient « mettre en place une organisation de vigilance ».
D’ailleurs pour marquer le coup ces formations politiques ont entamé depuis quelques jours une campagne de sensibilisation sur le terrain afin d’inciter le plus grand nombre de Gabonais à se faire enrôler sur la liste électorale. Une opération qui selon de nombreux observateurs constitue une première dans le camp de l’opposition.
