Gabon–ONU : Savina Ammassari salue « un moment charnière » pour le pays à l’heure de son départ

Après quatre années passées à la tête du système des Nations Unies au Gabon, Savina Ammassari, coordinatrice résidente en partance pour l’Algerie, a été reçue ce mardi 22 avril par le Premier ministre Raymond Ndong Sima. L’occasion de dresser un bilan de son mandat, marqué par un accompagnement soutenu de la transition politique, et d’exprimer sa volonté de voir se poursuivre les efforts en matière de gouvernance, de droits humains et de développement social.
Une coopération fructueuse au service de la transition. « Je suis venue pour marquer la fin de ma mission au Gabon. Je suis ravie de l’accueil et de la collaboration très fructueuse que j’ai pu avoir avec le gouvernement et l’ensemble des partenaires », a déclaré Savina Ammassari à sa sortie d’audience avec le chef du gouvernement de transition. Au cours de cette rencontre de plus d’une heure, la diplomate onusienne et le Premier ministre ont passé en revue les principaux chantiers de coopération entre l’État gabonais et le système des Nations Unies.
Durant son mandat, la représentante résidente a soutenu plusieurs programmes structurants, en particulier ceux visant à renforcer la gouvernance démocratique, à promouvoir les droits de l’Homme et à accompagner la transition économique. « Les Nations Unies souhaitent renforcer un grand investissement dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la protection sociale, conformément aux priorités nationales », a-t-elle rappelé, insistant sur la nécessité d’un développement inclusif.
Une transition saluée, un partenariat appelé à se renforcer
Interrogée sur la situation politique du pays, Savina Ammassari n’a pas caché sa satisfaction : « Je pense qu’aujourd’hui le Gabon est dans un moment charnière. Nous avons vu une grande participation politique, laquelle s’est exprimée par une forte mobilisation aux urnes ». Un signal qu’elle interprète comme un indicateur de l’engagement citoyen croissant, encouragé selon elle par les efforts conjoints des institutions gabonaises et des partenaires internationaux. Pour la première fois, l’ONU a apporté son soutien à une évaluation des besoins électoraux, saluant la volonté de transparence affichée par les autorités de transition.
Alors que son mandat s’achève, la diplomate brésilienne a réaffirmé l’engagement de l’ONU à poursuivre cette collaboration à travers le programme-cadre 2023-2027. « Ce cadre permettra, avec le nouveau gouvernement, d’évaluer et de réajuster les priorités pour garantir un meilleur impact sur les populations », a-t-elle souligné. Une façon de rappeler que les promesses du moment de transition doivent désormais se traduire par des actes tangibles et durables.
GMT TV