Gabon : Magali Wora évincée après 5 mois de fonction sans contrat ni salaire

C’est le sujet qui alimente toutes les conversations actuellement. En effet, ce lundi 26 février 2024 l’ancienne directrice des arts et des industries culturelles du Gabon Magali Palmira Wora a déclaré dans une lettre ouverte que durant les 5 mois de gestion elle n’aurait reçu ni copec encore moins signé un quelconque contrat.

Éjectée de ses fonctions le vendredi 23 février 2024 à l’issue du dernier conseil des ministres, Magali Palmira Wora a salué la confiance qui lui avait été faite par les plus hautes autorités. Non sans faire part au Général Brice Clotaire Oligui Nguema le traitement désobligeant qu’elle aurait subi. Dans sa lettre ouverte, l’ancienne directrice générale des arts et des industries culturelles a relaté les faits auxquels elle a dû faire face tout en conservant un silence patriotique.

Un DG sans avantages 

C’est le calvaire que dit avoir subi Magali Palmira Wora alors qu’elle était directrice générale des arts et des industries culturelles. Pendant 5 mois, celle qui ne cesse de se battre pour les artistes gabonais n’a reçu aucun accompagnement de sa hiérarchie. « j’ai donc été un directeur général sans salaire et sans contrat durant 5 mois». Une déclaration qui a mis en émoi toute la toile gabonaise et les acteurs culturels du pays.

La fondatrice de Hema Online a également énuméré les manquements qu’elle a pu constater au sein de l’administration publique dont elle avait la charge. « j’ai investi mes fonds propres dans le fonctionnement de cette direction générale de plus de 90 agents. J’ai dû régulièrement acheter les fournitures de bureau, les rames de papier, une imprimante, le mobilier, les encres, les produits d’entretien ». Selon l’ancienne directrice générale, la liste de son investissement est longue. Dans le but d’interpeller les plus hautes autorités, cette dernière aurait effectué plusieurs recours. 

Malheureusement la hiérarchie de l’ancienne directrice générale n’aurait pas tenu compte de ses multiples préoccupations. Pourtant « a plusieurs reprises j’ai fait remonter cette absence de salaire et de contrat de travail à mon secrétariat général, à l’ancien directeur de cabinet du ministre de tutelle et à mon ministre. Votre conseiller spécial chargé de la culture. J’ai même demandé audience auprès de votre cabinet privé et au secrétariat de la présidence » a-t-elle ajouté.