Gabon : le seuil d’adhérents requis pour le maintien d’un parti politique ramené à 9 000

C’est une mesure d’assouplissement obtenue à la suite des travaux du comité chargé de la rédaction de l’avant-projet de loi sur les partis politiques. Après la remise du rapport final sanctionnant lesdits travaux, le Conseil des ministres de ce 4 juin a en effet entériné ce projet de texte qui fixe désormais à 9 000 le nombre requis d’adhérents pour toute formation politique souhaitant se constituer de manière légale, contre 18 000 recommandés par les commissaires au Dialogue national inclusif.
Ce travail qui a duré 10 jours a réuni autour de la table les représentants du gouvernement, des experts et juristes, mais aussi et surtout des représentants des partis politiques choisis par leurs pairs. Le compromis trouvé permet à la fois de répondre aux aspirations du peuple gabonais exprimés en 2024 lors du Dialogue national, et aux volontés de la classe politique qui craignait que cette réforme, pourtant nécessaire, découle sur une mort des partis politiques. Selon le gouvernement, il s’agit à travers cette réforme de « réguler le nombre des partis politiques jugé pléthorique ».
Renforcer la démocratie partisane
« Le présent projet de loi réorganise l’ensemble des règles relatives à la création, à la déclaration, au fonctionnement et au financement des partis politiques », indique le communiqué final du Conseil des ministres. Ainsi, en plus des 9 000 adhérents requis pour exister, les partis politiques en voie de constitution ou existants, seront soumis à une obligatoire « de participation électorale, sous peine de perte du statut légal après deux scrutins consécutifs sans candidature », et devront faire face à un « contrôle renforcé du financement, avec une comptabilité obligatoire et une supervision confiée à la Cour des comptes ».
A travers cette réforme, le gouvernement veut ainsi faire entrer le pays dans le rang des démocraties modernes, facilitant ainsi le jeu d’alliances politiques, et renforçant l’ancrage, la crédibilité et la représentativité des formations politiques. Notons qu’après cette adoption en Conseil des ministres, ce projet de loi devra dans les prochains jours arriver au parlement en vue d’un examen avant la tenue des prochaines élections, dont les dates ont été fixées au terme de ce même Conseil des ministres.
GMT TV