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Travaux UOB/USS :  qui a touché les 800 millions de rétrocommissions versés par GFRA BTP ?

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La Task-Force sur la dette publique intérieure et extérieure, réhabilitée le 21 septembre dernier par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) commence à livrer ses résultats. Soixante jours après le démarrage de ses travaux, un premier rapport vient d’être rendu public. Lequel fait état de rétrocommissions versées par l’entreprise GFRA BTP, dans le cadre des travaux inachevés de l’Université Omar Bongo (UOB) et de l’Université des sciences de la santé (USS). 

C’est à une véritable « furie criminelle » que se sont livrées les entreprises adjudicataires des marchés publics durant ces 14 dernières années. L’une d’elles, la GFRA BTP, spécialisée dans la réalisation d’infrastructures routières et de bâtiments, présente au Gabon depuis 2012, a été épinglée par la Task-force, dans le cadre de la réalisation des travaux de réhabilitation de l’UOB et de l’USS. En effet, alors qu’elle a perçu l’intégralité de son règlement, l’entreprise n’a jamais livré ses travaux. Auditionnée par la Task-force, elle a reconnu avoir versé plusieurs centaines de millions de F CFA en pots-de-vin

1,8 milliard de F CFA volatilisé, dont 800 millions en rétrocommissions

Financée par les sociétés pétrolières et gazières, via le mécanisme de Provision pour investissements diversifiés et la Provision pour investissements dans les hydrocarbures (PID/PIH), les travaux de réfection de l’Université Omar Bongo et de l‘Université des sciences de la santé ont vu l’État débourser un montant de plus de 3,6 milliards de FCFA. Une somme entièrement perçue par l’entreprise adjudicataire GFRA BTP, pour un taux de réalisation de seulement 49% à ce jour. 

Si ces faits sont suffisamment graves au regard de l’impact sur les capacités d’accueil de ces établissements universitaires publics et sur la qualité des logements et d’apprentissage des étudiants, c’est la circulation de pots-de-vin dans cette affaire, reconnue par le Directeur général de GFRA BTP, qui interroge davantage. En effet, le rapport indique que l’entreprise aurait reconnu avoir versé 800 millions de FCFA au titre de rétro commissions, sur le 1,8 milliard volatilisé.

Qui au sein de l’administration du Pétrole, de l’Enseignement supérieur ou encore à la présidence de la République a bien pu percevoir cet argent ? Si la Task-Force a indiqué que l’entreprise adjudicataire s’est engagée à boucler les chantiers et qu’elle devra se justifier sur le milliard manquant, l’opinion publique reste en attente des révélations du Chef de mission de la Task-force sur les noms des bénéficiaires de ces pots-de-vin.

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Un commentaire

  1. La corruption a atteint son acmé au Gabon depuis l’arrivée par effraction d’Ali Bongo O. On veut le pouvoir pour le pouvoir alors même qu’il n’est pas fichu de connaître la moralité des personnes qu’il a nommé. Nous avons perdu 14 années à cause de l’égoïsme de certaines personnes qui ont crû bon de soutenir un despote aux origines douteuses. J’ai depuis un mal de crâne à cause des montants distraits qui ont révélés par la taskforce. Qu’avons-nous fait pour mériter d’avoir des dirigeants qui sont dépourvus de patriotisme ? Quand je pense qu’en Chine par exemple, les crimes économiques sont punis sévèrement allant même jusqu’à la peine de mort.

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