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Dialogue national : de la nécessité d’encadrer l’informel statut de Première Dame

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Après les dérives largement documentées par la presse au terme des 14 années passées par Sylvia Bongo à la Présidence de la République aux côtés de son époux, le Dialogue national engagé le 02 avril dernier devrait être l’occasion propice pour mettre sur la table la question d’un encadrement du statut de Première Dame. Une réforme qui permettrait à la fois de protéger la personne qui l’incarne, mais aussi de rétablir la confiance vis-à-vis du peuple gabonais. 

Au Gabon, comme dans la majorité des pays du monde, la première dame, entendue comme l’épouse du Chef de l’État, n’a aucun attribut spécifique. Seulement, cette absence d’encadrement juridique n’empêche pas à ces dernières de participer activement aux activités politiques et sociales tant sur le plan national qu’international. Un état de fait qui fonde l’intérêt de lui conférer un statut délimité.

Délimiter le champ d’action de la Première Dame

C’est sans risque de se tromper que l’on peut affirmer que l’épouse du premier des Gabonais est une ambassadrice désignée des causes sociales que son leadership devra mettre en exergue. Si Joséphine Kama semblait effacée, feue Edith Lucie Bongo Ondimba avait su peser de tout son poids pour assurer aux personnes atteintes de VIH/Sida un mieux-être dans une société qui les juge et les marginalise. 

Un dynamisme qui avait été mis à mal par sa successeuse Sylvia Bongo Ondimba qui avait tout remis à plat pour mettre en avant la lutte contre les violences faites aux femmes, aux orphelins ainsi qu’aux veuves. Une noble action qui s’était malheureusement accompagnée d’une gabegie odieuse sous le nez et la barbe des autorités publiques d’antan. Un laisser-aller qui s’était accentué avec l’accident vasculaire cérébral (AVC) subi par Ali Bongo Ondimba en novembre 2018. 

Si en novembre dernier, à la faveur de la première journée des Ateliers de consultation des femmes du Gabon, Zita Oligui Nguema avait mis sur la table l’idée de « l’élaboration d’un projet de création d’un statut de la première dame », l’occasion offerte par les Travaux du Dialogue national devrait permettre de concrétiser ce voeu partagé par de nombreux compatriotes. Concrètement, il pourrait s’agir entre autres de délimiter le champ d’action de l’épouse du Chef de l’Etat, établir une ligne budgétaire consignée dans la loi de finances étant donné que dans les faits, un cabinet lui est affecté.

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