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Covid-19: seulement 11% de la population africaine vaccinée selon l’OMS

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Plus d’un an après le lancement de la vaccination contre la covid-19 dans de nombreux pays africains, le continent n’est toujours pas parvenu à vacciner massivement sa population. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 11% de la population, à l’échelle continentale, entièrement vaccinées à ce jour, très loin de l’objectif de 70% fixé pour mi-2022. Un épidémiologiste camerounais plaide ainsi pour une riposte à la pandémie adaptée aux réalités locales. 

L’impact sanitaire de la vaccination contre la covid-19 est toujours limité en Afrique. Les pays africains, notamment ceux de l’Afrique subsaharienne, peinent toujours à vacciner leurs populations en dépit de la disponibilité des vaccins. Seules quelque 11% de la population bénéficient aujourd’hui d’une couverture vaccinale complète, très loin de l’ambitieux objectif officiellement fixé de 70%. 

En effet, selon l’OMS, « l’Afrique doit multiplier par six la vaccination contre la Covid-19 pour atteindre l’objectif de 70 % fixé pour mi-2022 ». Or selon l’organe onusien de la santé, à la date du 30 septembre 2021, « date limite » à laquelle les pays devraient « atteindre l’objectif mondial de l’OMS consistant à vacciner intégralement 10% de leurs populations contre la Covid-19 », seuls « quinze pays africains » avaient atteint cet objectif. 

Si de nombreux pays à l’exemple du Gabon (23% de couverture vaccinale complète), ont depuis fait des efforts considérables dans ce sens, il n’en demeure pas moins, au regard des 11% de taux de couverture dévoilé par l’OMS, que la vaccination contre la covid-19 se fait au pas de tortue sur le continent. 

Des contextes sanitaires qui diffèrent selon les continents. De quoi s’interroger sur la nécessité d’avoir les mêmes ambitions 

Mais comment expliquer cette faible adhésion à la vaccination un an plus tard, au sein d’une population qui a pourtant été très exposée au virus? Le Pr. Yap Boum, représentant du réseau de recherche Épicentre, dans un entretien accordé au journal Le Monde, a évoqué une solution qui ne répond pas totalement aux contextes locaux. « Il est difficile de convaincre quelqu’un qui ne sent pas sa santé menacée d’aller se faire vacciner. C’est un fait malgré les efforts de communication et de sensibilisation menés. Les Européens ont été confrontés à un nombre de morts considérable et ont vu leurs hôpitaux saturés. En Afrique, cela ne s’est pas produit. C’est une autre raison qui devrait inciter à s’interroger sur la nécessité d’avoir la même ambition pour tous », a-t-il indiqué. Il plaide ainsi pour une riposte à la pandémie adaptée aux réalités locales.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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