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Mobilité urbaine : un calvaire pour les Librevillois

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La circulation est un élément important qui concourt au dynamisme de la vie urbaine, facilite les échanges des biens et services et favorise de plusieurs manières l’essor de notre économie. Malheureusement, dans le Grand Libreville par exemple, il y a un constat qui ne saurait passer sous silence, c’est le calvaire pour se mouvoir. Dès 5 heures du matin, bon nombre de compatriotes se voient dans l’obligation de prendre la route afin d’espérer arriver tôt dans leurs différents lieux de travail, bravant l’insécurité qui sévit un peu partout dans la capitale.

Si dans notre précédent article intitulé « Grand Libreville : amorcer la résolution des bouchons par la mise en œuvre de la cartographie scolaire », nous évoquions des solutions pour répondre au problème des bouchons récurrents dans la ville à travers la mise en œuvre d’une carte scolaire, qui permette un rapprochement des élèves de leurs lieux d’habitation, on ne saurait ignorer le calvaire qui torpille le quotidien des Librevillois. Lequel est lié à la défaillance du système de transport malgré la présence sur le marché de trois compagnies nationales de transport

En effet, les habitants du Grand Libreville se retrouvent contraints de sortir  très tôt et de rentrer très tard.  Difficultés à avoir un taxi faute de structuration du transport urbain, bouchons interminables dans lesquels certains passent des heures, cet ensemble crée un climat pesant. Résultat plusieurs arrivent à destination complètement épuisés, toute chose qui aurait forcément un impact considérable sur la productivité dans les diverses activités à mener au cours de la journée. « Il est très difficile pour moi d’arriver à l’heure, j’ai toujours un retard de 25 min voire 1H c’est embêtant » a confié un Librevillois sur la route.

La mobilité urbaine, une charge mentale pour les populations

Entre étroitesse des routes, le manque d’entretien des voies secondaires et principales, les conditions atmosphériques, le  chassé croisé effectué par les populations car ces derniers ne travaillent pas ou n’apprennent pas à proximité de leurs lieux de résidence favorise ces désagréments sur la route. Des facteurs qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale des individus « Se lever tôt et rentrer tard à la longue engendre ce qu’on appelle l’asthénie, une fatigue physique et intellectuelle, et donc si le temps de sommeil est réduit ça veut dire qu’on ne se repose pas assez. D’ailleurs dans la rue ou au bureau on croise généralement des personnes atteintes de troubles d’humeur,  d’autres sont très irritées » a expliqué une psychologue. 

Dans un pays qui tente d’améliorer son climat des affaires, de diversifier son économie, de sortir de l’ornière de plusieurs manières, de mettre en œuvre son Plan national de développement pour la transition (PNDT), tous ces aspects qui freinent l’épanouissement des populations pourraient en constituer le premier frein. Ajouté à celà le risque insécuritaire, on obtient une population qui, sous asthénie, peine à allier performance et efficience. Et celà se ressent d’ailleurs dans l’administration gabonaise, qui est l’une des moins efficaces du continent.

Afin d’avoir une population bien portante et productive, les autorités gagneraient à tabler sur des solutions concrètes pour permettre aux personnes de vaquer à leurs occupations sans avoir comme premier blocage le facteur transport. Sachant qu’en période scolaire ce calvaire est de plus en plus perceptible, d’où l’urgence de mettre en place une carte scolaire, mais aussi de structurer les transports en commun dans le Grand Libreville, il faudrait donc traiter ce mal à la racine afin d’éviter ce chassé-croisé et l’agglutination des populations sur la route.

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