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VIH/Sida : la non-prise en charge des examens par la CNAMGS, un calvaire pour les PVVIH

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La discrimination et la stigmatisation sont deux maux auxquels les personnes atteintes du VIH/Sida doivent composer jusqu’à la fin de leur vie. Un autre poids vient s’ajouter à ce calvaire, c’est le fait que les examens les plus importants pour leur suivi ne sont pas du tout pris en charge par la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS). Dans ce contexte, comment espérer que ces malades acceptent de vivre avec cette maladie ? Sachant également le risque qu’ils peuvent représenter pour le reste de la population.  

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est une infection qui attaque le système immunitaire de l’organisme, elle se transmet par le sang lors des rapports sexuels mais pas uniquement. Si depuis 2005 l’accès au dépistage et aux traitement antirétroviraux (ARV) est totalement gratuit, cependant pour arriver à cette étape c’est le parcours du combat puisque cela nécessite que les malades présentent un bilan. Lequel bilan prend en compte trois examens importants, notamment l’examen des CD4, la charge virale et le génotypage.

Pas de bilan, pas de médicaments gratuits!

Pour espérer bénéficier d’un traitement, les personnes vivant avec le VIH/Sida ont l’obligation de faire 3 examens essentiels, le test des CD4 un des moyens d’évaluer le système immunitaire. La charge virale, un examen qui permet de définir le nombre de copies du virus présentes dans le sang et le génotypage, permet de déterminer si le virus transmis est porteur de mutation de résistance afin d’adapter le traitement. On comprend donc l’importance pour les PVVIH de faire ce bilan. Si ce bilan est nécessaire, il n’est pas accessible à tous. 

Il faudrait débourser 18000 FCFA pour  l’examen des CD4, 42000 FCFA la charge virale et 80000 FCFA pour le génotypage soit un montant de 140.000FCFA. Un montant onéreux qui n’est pas à la portée de toutes les personnes porteuses de cette maladie, et le plus déplorable est que l’entité sociale qu’est la CNAMGS ne prendrait pas en compte ce bilan. Une situation qui impliquerait de facto l’accessibilité au traitement « Les docteurs nous disent que si on ne fait pas le bilan, ils ne nous donnent pas le traitement, et le bilan est trop cher. Nous n’avons pas les moyens, c’est pour cette raison qu’on sort du circuit » ont expliqué certaines PVVIH interrogées par Gabon Media Time.

Le gouvernement appelé à la rescousse des PVVIH

Selon la récente étude réalisée par l’Enquête démographique de santé (EDS) 2022, près de 12000 PVVIH sont perdues dans la nature, et la cherté du bilan est l’une des raisons qui favorisent ce phénomène. Un état de fait qui devrait véritablement faire réagir les plus hautes autorités de la transition afin de mettre des stratégies en place pour rendre accessible le bilan médical des personnes atteintes de cette affection. Déjà être porteur du VIH/Sida a de grosses répercussions psychologiques sur le malade, sans compter la dsicrimination, les stigmatisation dans la société. S’il faut prendre en compte le difficile accès au traitement, on réalise le stress qui submerge leur vie.

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