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Libreville : les premiers actes forts du Gén. Judes Rapontchombo toujours attendus

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Nommé délégué spécial en charge de la gestion de la commune de Libreville le 6 septembre dernier, soit quelques jours après la prise de pouvoir du CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions) et la dissolution des institutions du pays le 30 août dernier, le Général Judes Ibrahim Rapontchombo peine à convaincre. En effet, exactement 3 mois après sa prise de fonction officielle, celui qui indiquait « qu’il veillerait à ce que toutes leurs actions et décisions soient prises dans l’intérêt supérieur de la population de Libreville », semble avoir du mal à imposer sa poigne. 

Dès la prise de pouvoir par les forces armées gabonaises, la mairie de Libreville a vu émerger à sa tête un militaire et pas des moindres. Le Général Judes Ibrahim Rapontchombo. Chargé entre autres de ramener l’orthodoxie dans la gestion de cette municipalité en proie à de nombreux maux, celui qui est selon nos confrères de Jeune Afrique, l’un des membres les plus influents du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) promettait d’insuffler une dynamique participative des différents acteurs de la cité dans la prise de décisions inhérentes à la bonne gestion de celle-ci. Malheureusement, trois mois après, les populations déchantent. 

En effet, au regard des nombreuses difficultés quotidiennes que ce soit en termes d’insalubrité ou de racket, les attentes des populations envers les nouvelles autorités à la tête du pays sont légion. Toute chose qui ne semble pourtant pas ébranler le nouvel édile de la plus grande commune du Gabon, dans la mesure où 3 mois après sa prise de fonction, les Librevillois affichent leur déception réclamant entre autres des actes concrets de la part du Général, et ce, afin de redonner à la ville son aspect « coquette » d’antan. 

Judes Ibrahim Rapontchombo a-t-il finalement la main qui tremble? 

En proie aux tas d’immondices qui jonchent la quasi-totalité de ses artères, livrant un spectacle peu reluisant et à la flambée des garages anarchiques qui pullulent et polluent l’environnement causant irrémédiablement des problèmes de santé aux populations, sans parler d’une dégradation des bassins versants et autres caniveaux dans lesquels s’amoncellent toutes sortes d’ordures, Libreville autrefois « La Belle », s’enlaidit sous les yeux du Général Rapontchombo qui promettait pourtant d’imposer la discipline au sein de son administration. 

Interrogés par nos soins, plusieurs habitants de la capitale ont dressé le même constat à savoir, « bien qu’il soit trop tôt pour juger objectivement, le constat est le même, alors que nous espérions que le nouveau maire impose par exemple une bonne conduite, la limitation de vitesse pour ce qui est du code de la route, des horaires de ramassage d’ordures, l’interdiction pour les garagistes d’exercer où et comme bon leur semble ». Un constat finalement amer même s’il faut le reconnaître, cela ne fait “que” trois mois qu’il est en fonction. Reconnu par ses pairs pour sa droiture et sa grande promptitude, le Général Rapontchombo devra donc vite changer de stratégie au risque d’être logé à la même enseigne que ses prédécesseurs.

Geneviève DEWUNO

Gabon Media Time

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