Libreville : le Collectif des agents d’appui à la mairie sollicite la revalorisation de leur statut

Le Collectif des agents d’appui à la mairie (CAPM), opérant dans les espaces publics ou encore des brigades, ont décidé de sortir du silence. Exerçant dans ce milieu depuis de nombreuses années, ces agents d’appui se voient relégués au second plan. Leur revendication principale, la régularisation de leur statut et de meilleures conditions de vie au sein de l’Hôtel de ville de Libreville.
Les agents du Collectif d’appui à la mairie, interviennent dans divers services municipaux comme la gestion et l’encadrement des marchés, contrôle alimentaire et parfois comme commis. Malgré leur rôle clé dans le fonctionnement quotidien de la commune, ces agents se disent laissés pour compte et réclament ainsi une meilleure considération et reconnaissance de leur travail.
Difficile de semer sans jamais récolter.
Le CAPM pointe du doigt l’inadéquation entre leurs missions quotidiennes et leur reconnaissance institutionnelle. « Nous travaillons pour beaucoup depuis 10,20,30 ans, et nous ne sommes pas engagés », a déclaré Prince Ntetome, vice-président du Collectif. Une situation qui met à mal le bon fonctionnement de ces agents qui travaillent avec «abnégation et suivi».
Au cœur de leurs revendications, la revalorisation de leur statut. En effet, « une semaine après la prise de fonction de l’ancien délégué spécial le 6 septembre 2023, nous l’avons saisi par audience pour lui exposer le problème des agents d’appui à la mairie de Libreville…mais jusqu’à aujourd’hui l’ancien délégué est parti,un nouveau est arrivé et nous n’avons toujours pas eu de réponses» ,a-t-il déploré.
Une vie familiale et sociale en péril.
De l’autre côté du décor, de nombreuses familles sont contraintes de se briser ou alors de conjuguer avec les difficultés. « J’ai 32 ans d’agent d’appui, sans salaire. Je dors dans une chambre avec tous mes 7 sept enfants», a confié Pierre Mba, agent d’appui à la mairie. Ces derniers ont longtemps espéré voir le bout du tunnel à travers leur dévotion. « Avec tout ce qu’on fait et tout l’argent qu’on fait rentrer au Trésor Public, on espérait que les choses changent.» a t-il renchérit.
Dans un contexte où la modernisation des services publics est affichée comme priorité, la reconnaissance du CAPM apparaît comme un test de cohérence entre discours et actes. Il serait opportun pour les autorités et principalement la municipalité de se pencher sur cette affaire afin de restaurer la quiétude de ces derniers qui y voient une injustice sociale.
GMT TV