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Gabon : abandon des enfants, un fléau qui traduit le mal-être social des mères en difficulté

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Ces derniers temps sur le territoire, le phénomène des enfants abandonnés principalement des nouveau-nés devient de plus en plus récurrent à travers le pays. Si de prime abord cet acte est fortement condamné, cependant cette pratique met en exergue une réelle problématique, celle des grossesses non désirées qui découlent de la précarité dans laquelle certaines femmes vivent.  

On se souvient qu’en mai 2021 un enfant de sexe feminin avait été abandonné sur la terrasse d’un domicile et baigné encore du sang issu de l’accouchement, au quartier Bel-air dans le premier arrondissement de Libreville. En octobre de la même année, un nourrisson avait été retrouvé dans un carton à Mouila. En mars 2023, un nouveau-né a été retrouvé dans les buissons à Malibé 1 dans la commune d’Akanda, et le dernier fait en date est la découverte d’un nouveau né dans un fût faisant office de poubelle à Mouila le 15 avril 2023

En dépit des nombreuses campagnes de sensibilisation menées depuis des années, il y a un réel problème qui n’a pas été réglé et qui favorise la recrudescence des nourrissons abandonnés par leurs mères. Car comment expliquer qu’une femme accepte de porter dans son sein une vie, et à terme elle la délaisse ? Il est plus qu’urgent de crever l’abcès afin de traiter concrètement avec ce fléau. Loin de vouloir justifier de telles actions, il conviendrait de couper la poire en deux afin que les populations et le gouvernement mettent en place des solutions concrètes. 

Stop à l’abandon des enfants 

Afin d’éviter toute grossesse non désirée, à défaut de pratiquer l’abstinence, il existe des moyens de contraception que sont, les préservatifs masculins et féminins, les contraceptifs oraux à savoir les pilules, ou l’implant entre autres. Autant de méthodes qui permettront aux femmes en difficulté sociale de plus subir les affres de la vie. Par ailleurs, il serait judicieux également que les autorités mettent en place de réellement politique pour venir en aide aux femmes vivant dans la précarité.

En effet, bien que l’on répète sans cesse que l’argent ne fait pas le bonheur, le paradoxe c’est que l’argent permet d’avoir de bonnes conditions de vie. Donc de facto, sans ressources financières, sans travail, plusieurs femmes se retrouvent à la merci de vices de la vie. D’ailleurs le rapport sur le développement humain 2023-2024 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) précise que plus de 30% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Alors que le pays est sur la voie de la restauration des institutions, il serait judicieux que le ministre des Affaires sociales prenne réellement à bras le corps ce problème car ce sont les nourrissons qui sont les premiers impactés. 

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