Gabon : les transporteurs aériens craignent un effondrement du secteur

Le secteur aérien gabonais est l’un des moins compétitifs de la sous-région. Une sous-performance due notamment à une surtaxation par les autorités gabonaises. Une situation qu’a tenu à dénoncer l’Association des transporteurs aériens du Gabon (ATAG), qui a rendu publique une déclaration dont Gabon Media Time a pu consulter copie.
C’est un tableau sombre que l’Association des transporteurs aériens du Gabon dresse des performances du pays en matière de fréquentation. « Le transport aérien dans son ensemble souffre d’une surtaxation, conduisant doucement et sûrement depuis 2019 à une chute du trafic passager et à la disparition de compagnies aériennes du ciel gabonais », constate-t-elle.
Une augmentation inquiétante des redevances aéroportuaires
Selon l’ATAG, la mise en place en avril 2021 d’une taxe d’aéroport, ainsi que celles en vigueur depuis novembre 2023, ont fait augmenter de manière significative les redevances aéronautiques. Toute chose qui a selon cette association, entraîné de manière mécanique, « une hausse du prix du billet d’avion ».
Ne se contentant pas d’un simple constat, l’ATAG prédit des conséquences alarmistes pour le pays. « Si cette tendance se poursuivait, il est à craindre un transfert massif des passagers des vols locaux vers les autres modes nationaux de transport moins onéreux, une baisse de la fréquence des dessertes de nos aéroports internationaux et ou la suppression de certains vols par les compagnies aériennes étrangères », prévient-elle.
Cependant, malgré cette mise en garde, l’Association des transporteurs aériens du Gabon pense qu’il est possible de ramener l’attractivité au sein de nos aéroports, à condition que « les niveaux des coûts des services aériens soient revus à la baisse et contenus à des hauteurs compatibles avec le pouvoir d’achat du plus grand nombre de nos concitoyens », peut-on lire dans le communiqué. L’ATAG note pour le déplorer que ce même phénomène de croissance exponentielle des redevances a entraîné une surenchère des coûts logistiques en ce qui concerne le secteur du cargo.
GMT TV