Gabon: l’appel à la prise en charge intégrale des personnes atteintes d’hépatites
La prise en charge des hépatites demeure un véritable problème de santé publique notamment du fait du coût trop élevé du bilan préthérapeutique, un examen fondamental pour les patients atteints de ces pathologies. Une situation qu’a tenu à dénoncer le Dr. Monique Mbounja épouse Zue Ndoutoume lors de la célébration de la Journée mondiale contre les hépatites le jeudi 28 juillet dernier. Elle a invité la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs), à une prise en charge globale du traitement.
Avec un taux de prévalence de l’hépatite B estimé à 9,1% et de l’hépatite C à 11%, la problématique du traitement de ces pathologies constitue une véritable urgence de santé au Gabon. Face au coût très élevé de certains examens, la journée mondiale contre les hépatites était l’occasion trouvée par le personnel de santé de dresser un plaidoyer pour une meilleure prise en charge des personnes infectées.
Il faut dire que la cherté du traitement et le bilan virologique préthérapeutique de l’hépatique B constituent l’un des obstacles au dépistage par les médecins et rendent difficile les soins pour les personnes atteintes de cette infection. « On a la chance qu’au Gabon la CNAMGS prenne en charge le traitement des patients atteints d’hépatites. Le véritable problème est le bilan préthérapeutique qui est très onéreux et qui n’est pas accessible aux patients. », a déclaré le Dr. Monique Mbounja épouse Zue Ndoutoume.
Bien que des avancées aient été réalisées pour rendre les médicaments contre l’hépatite plus abordables, des efforts supplémentaires demeurent nécessaires. De ce fait, le gouvernement, par l’entremise du ministre de la Santé et des Affaires sociales le Dr. Guy-Patrick Obiang Ndong devrait prévoir des stratégies d’élimination de cette maladie en mettant le traitement à la portée des populations, au même titre que le VIH, le paludisme, et les infections sexuellement transmissibles.
Geneviève Dewuno
GMT TV