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Gabon: la «cherté» des communications mobiles frein à l’égalité des chances et l’accélération de la transformation numérique

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Il est indéniable que le coût des communications mobiles constitue une véritable épine sous le pied des ménages gabonais. C’est dans l’optique d’en déceler l’un des principaux point de d’achoppement qu’une étude mené par le cabinet M&M CONSULTING dirigé par David Mebiame Allogo revient sur la tarification des services de communication électronique en République Gabonaise, « tarification dont semble souvent se plaindre à raison mais parfois aussi à tort de nombreux usagers ». Ci-dessous l’intégralité de ladite étude. 

Cette étude se base et ce de façon inédite, non pas sur les offres ou les promotions affichées sur le papier, mais sur des volumes conséquents de données qui ont été analysés, avec entre autres des dizaines de milliers d’échantillons réels de communications ou transactions analysés au peigne fin.

Dans le chapitre consacré au service des communications vocales de la téléphonie mobile auquel nous avons pu avoir accès, il ressort de nombreux faits qui n’œuvrent malheureusement pas en faveur de la réduction de la fracture sociale, objectif cher aux plus hautes autorités de l’Etat, surtout en cette période de crise sanitaire et de mesures restrictives sur la circulation des personnes du Grand Libreville, par ailleurs « coupées » du reste du territoire.

En effet, il y apparait qu’un citoyen-usager X qui dépensera 2000 FCFA pour bénéficier de 34 minutes de communication sera moins heureux que le citoyen-usager Y qui dépensera ces mêmes 2000 FCFA pour bénéficier de 1h28 minutes de communications. Cet exemple qui n’est pas qu’une illustration mais un cas réel chez un opérateur du marché, ne heurte-t-il pas le principe de non-discrimination entre les citoyens-usagers et par conséquent l’égalité des chances prônée par le Chef de l’Etat ?

Concrètement, chez les deux opérateurs locaux, en souscrivant à un forfait par « voie électronique » de même montant qu’une recharge couramment appelée « flash », l’utilisateur bénéficiera de 2,5 à 3,5 fois plus de temps de communication.

Malheureusement, cette information cruciale ne semble pas suffisamment relayée de manière précise aux consommateurs en leur disant explicitement qu’avec les recharges, et donc les « flash » qui sont opérationnels à tous les coins de rue ou sur les applications dédiées, ils payeront en réalité 2,5 à 3,5 fois plus cher leurs communications qu’avec un forfait de même montant !!!

En définitive, pour ceux et celles qui veulent dépenser moins et communiquer plus, le cabinet M&M CONSULTING suggère de privilégier l’usage des « forfaits » pour les communications au sein d’un même opérateur, et de limiter les « flash » aux appels vers un réseau extérieur à son opérateur d’origine.

Par ailleurs, les taux de couvertures 3G+/4G étant faibles dans de nombreuses zones du Grand Libreville, comme l’a montré les précédentes études de M&M CONSULTING, l’application qui a pignon sur rue et que nous ne citerons pas ne pourra pas être une solution alternative pour communiquer avec sa famille ou ses collègues en province.

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