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Gabon : GOC plus que jamais numéro 2 du secteur pétrolier

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Droits sur le puit Mboumba cédés par Perenco, rachat d’Assala acté ces dernières semaines, probable reprise en main d’Addax Petroleum, depuis l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), Gabon Oil Company (GOC) a clairement renforcé ses positions dans le très important secteur pétrolier gabonais. Deuxième opérateur pétrolier du pays si l’on se base sur la production actuelle, la société nationale des hydrocarbures a donc déjà réussi son pari.

A bien des égards, la promotion d’une industrie pétrolière autochtone et de reprise en main du secteur pétrolier par l’Etat gabonais ne cesse de prendre forme. Portée par la volonté du président de la Transition « d’augmenter nos recettes (…) en faisant valoir les droits de préemption de l’Etat pour le rachat de la société pétrolière Assala (…) un acte de grande portée nationale qui permettra à la République de marquer sa souveraineté dans le secteur pétrolier poumon de notre économie », cette ambition continue de se matérialiser. 

En effet, les importantes réformes promises avec en point d’orgue l’augmentation des capacités de production de Gabon Oil Company, semblent se concrétiser. Si l’on additionne les 1,5 million/mois d’Assala, les 20000 barils/mois dont disposait déjà l’opérateur et les 200 000 barils/mois d’Addax Petroleum, filiale de Sinopec passé sous pavillon vert-jaune-bleu selon nos informations, ce sont potentiellement 1,720 million de barils que pourrait produire à moyen terme la GOC. Des chiffres confirmant sa deuxième position dans le classement des opérateurs.

De la nécessité de renforcer la gouvernance 

Seul hic pour l’heure dans cette stratégie ciblée de l’Etat, la gouvernance de Gabon Oil Company qui demeure le problème majeur. Car oui, racheter les parts d’Assala c’est une très bonne chose, une excellente même. Mais sans des réformes profondes de cette société, dont les comptes pour l’exercice 2021 n’ont par exemple pas été certifiés par un auditeur externe comme indiqué dans le rapport ITIE, sont nécessaires pour en assurer la viabilité et la pérennité, surtout au regard des sommes colossales qui vont y transiter. Un aspect que ne devrait pas faire l’erreur de négliger l’exécutif, au risque de s’automutiler.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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