AGASA : l’éternel recommencement du jeu des fermetures provisoires des contrevenants

L’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) multiplie les descentes sur le terrain, sanctionnant régulièrement des établissements pour non-respect des normes d’hygiène. Ces actions aboutissent souvent à des fermetures provisoires desdites structures. Pourtant, les responsables de gargotes et petits restaurants récidivent systématiquement, donnant à ces mesures un air d’éternel recommencement.
À Libreville, les restaurants de rue foisonnent. Ces lieux, très prisés par la population, attirent pour leurs repas à moindre coût et rapidement servis. Mais cette popularité cache une réalité préoccupante notamment que la majorité de ces établissements ne respecte pas les normes d’hygiène imposées par l’AGASA. À chaque opération de contrôle, les mêmes manquements sont relevés, entraînant des fermetures provisoires. Comme ce fut le cas récemment lors des interventions menées dans les quartiers Venez-Voir, Bessieux et Bellevue 1 et 2.
Le jeu du chat et de la souris, jusqu’à quand ?
Les rapports d’inspection de l’agence dressent un constat alarmant. Ces derniers font état de l’utilisation de contenants inadaptés au contact alimentaire, d’un manque d’hygiène flagrant chez les cuisiniers, et d’un environnement de travail gravement insalubre. Ces conditions devraient logiquement mener à des fermetures définitives. Mais dans la majorité des cas, les mesures se limitent à des avertissements sous forme de fermetures temporaires.
Le plus troublant demeure le retour rapide à la normale. En effet, à peine le délai écoulé, les mêmes restaurants rouvrent, sans réelle amélioration des conditions sanitaires. On assiste alors à un cycle sans fin où l’AGASA semble peiner à imposer son autorité. Faut-il attendre un drame sanitaire pour passer à une réponse plus ferme ? L’AGASA a pour mission de prévenir, évaluer et gérer les risques sanitaires liés à l’alimentation, depuis la production jusqu’à la distribution
Une réponse plus ferme est attendue
L’agence donne l’image d’une structure impuissante face à l’incivisme sanitaire qui sévit dans la restauration de rue. Garantir la sécurité alimentaire exige plus qu’une simple présence sur le terrain. Il est temps de renforcer les sanctions, de multiplier les contrôles et, surtout, de mettre fin à l’impunité. Les consommateurs ne doivent plus être les victimes de l’indulgence affichée à l’égard de certains exploitants. Si l’AGASA veut réellement remplir sa mission, elle doit sortir de ce cycle de sanctions symboliques et imposer des mesures dissuasives.
GMT TV