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Vatican : l’Église catholique reconnaît 7 nouveaux péchés

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Le pape François a présidé une cérémonie pénitentielle le mardi 01 octobre à la basilique Saint-Pierre à Rome. Au cours de ce moment solennel qui a précédé l’Assemblée générale du synode, un sommet mondial sur l’avenir de l’Eglise catholique, le souverain pontif  a reconnu 7 nouveaux péchés pour lesquels il s’est excusé. Ceci inclut des offenses contre la création, les peuples indigènes et les migrants.

Selon le livre saint des chrétiens en Ecclésiaste 1 verset 9, « ce qui fut sera, ce qui s’est fait se refera, et il n’y a rien de nouveau sous le soleil». Pourtant, l’Eglise catholique vient d’allonger la liste des péchés. Partant de la bible qui dit que le péché est la transgression de la loi de Dieu et qui liste 10 commandements parmi lesquels figure en bonne position l’interdiction de tuer, de voler, de convoiter et d’autres textes qui appellent aux respect des femmes et à ne pas porter de jugement cette reconnaissance de l’esclavage, de la condition des femmes semble quelque peu tardive mais répond tout de même aux défis contemporains.

Le méa culpa de l’Eglise catholique

L’Eglise catholique a reconnu son implication et son inaction face à plusieurs dérives. Selon le média béninois La nouvelle tribune, les péchés inédits sont le péché contre la paix, le péché contre la création, les peuples indigènes et les migrants, le péché d’abus, le péché contre les femmes, la famille et les jeunes, le péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter, le péché contre la pauvreté et le péché contre la synodalité, le manque d’écoute, de communion et de participation de tous

Parmi les demandes de pardon faites lors de la cérémonie, celle concernant l’esclavage et le colonialisme a particulièrement marqué les esprits. Le cardinal Michael Czerny, dans un texte émouvant, a admis que l’Église n’avait pas toujours reconnu la dignité de chaque personne humaine et s’est rendu coupable d’exploitation et de discrimination. « Nous n’avons pas reconnu le droit à la dignité de chaque personne humaine, en la discriminant et en l’exploitant. Je pense en particulier aux peuples indigènes et pour les moments où nous avons été complices de systèmes qui ont favorisé l’esclavage et le colonialisme».

De plus, une demande de pardon a été formulée au nom des hommes pour ne pas avoir défendu la dignité des femmes, souvent réduites au silence et exploitées, notamment dans la vie religieuse.  « Je demande pardon au nom de toute l’Église, en particulier de nous, les hommes, en ayant honte de toutes les fois où nous n’avons pas reconnu et défendu la dignité des femmes, où nous les avons rendues muettes et soumises et bien souvent exploitées, en particulier dans la condition de la vie consacrée ».

Quelle suite à cette reconnaissance?

Historiquement, le péché est défini comme une transgression de la loi divine, souvent associée aux dix commandements bibliques. Cependant, cette reconnaissance par l’Église de torts spécifiques, comme l’esclavage et la colonisation, bien que tardive, marque un tournant. Si le dicton « Mieux vaut tard que jamais » trouve ici un sens, la reconnaissance des erreurs passées soulève de nombreuses questions. Quelles actions concrètes suivront ces excuses ? Comment l’Église compte-t-elle réparer les souffrances profondes causées par ces injustices historiques ?

Les fidèles ont désormais les regards tournés vers le Vatican de qui ils attendent la conduite à suivre. Pour l’heure, le Synode démarré le 02 septembre se poursuit.

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