Moanda : le C.E.S Les Lauriers à l’abandon !
Le Collège d’enseignement secondaire (CES) Les Lauriers sis dans le 2e arrondissement de Moanda est confronté à de multiples défis infrastructurels. Absence d’eau, déficit d’enseignants et de tables-bancs, cet établissement construit en 2020 avec objectif de désengorger le Lycée public Rigobert Landji, manque de tout. Face à ces conditions d’apprentissage insoutenable, le président de l’Association des parents d’élèves (APE), Wolf Singa Mvebeka a lancé un cri d’alarme.
Cette année scolaire encore s’annonce loin d’être agréable pour l’ensemble des élèves du pays. Entre déficit infrastructurel, déficit en personnel, violence en milieu scolaire et mauvais état des routes, aller à l’école est loin d’être un plaisir pour de nombreux apprenants. C’est notamment le cas au CES Les Lauriers.
L’APE en quête de solution
À peine trois semaines après la rentrée scolaire, les élèves du CES Les Lauriers sont déjà confrontés à une série de difficultés. Alors que la façade peinte en bleu et blanc laisse présager une école moderne et bien équipée, la réalité à l’intérieur du bâtiment est tout autre. Le manque d’eau potable et l’insuffisance infrastructurel et le déficit en personnel enseignant compliquent le quotidien des élèves. Les parents d’élèves ont dû eux-mêmes récupérer et réparer des bancs défectueux, car l’école n’en dispose pas en quantité suffisante. « L’APE a fait de son mieux en allant ramasser les bancs qui étaient cassés et les réparer », a indiqué Wolf Singa Mvebeka.
Pour tenter de remédier à ces problèmes, l’APE, sous la direction de son président, a proposé de récolter 15 000 FCFA par parent afin d’aider à l’amélioration des conditions d’apprentissage. Cette initiative a cependant suscité une certaine confusion, surtout après la décision de gratuité des frais d’inscription annoncée par le président de la Transition. Dans certaines provinces, comme le Woleu-Ntem, cette situation a conduit à la suspension de plusieurs chefs d’établissement pour avoir perçu des frais en dépit de la décision présidentielle. « Il a été décidé par les parents que nous devions récolter 15 000 FCFA pour remédier à ces difficultés-là. Certains parents ont attribué cette décision au principal alors qu’il cette décision a été prise en assemblée générale », a expliqué Jean-Pierre Mbega, Vice-président de Fédération nationale des associations des parents d’élèves et d’étudiants du Gabon (Fenapeg) Haut-Ogooué.
Toutefois, pour d’autres parents d’élèves du CES Les Lauriers, cette cotisation volontaire est perçue comme une nécessité pour améliorer le cadre de vie de leurs enfants à l’école. Le président du Conseil national des parents d’élèves a d’ailleurs rappelé récemment que l’APE a toujours eu pour mission de soutenir les établissements scolaires, notamment en matière de soutien matériel et d’amélioration des conditions d’apprentissage. L’état d’abandon du CES Les Lauriers est révélateur des problèmes plus larges auxquels fait face le système éducatif dans l’hinterland. Pour l’heure, les parents et élèves espèrent que des mesures urgentes seront prises par les autorités locales et nationales afin de répondre à ces besoins criants.
GMT TV