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Gabon: la directrice générale du CHUL reconnaît une surutilisation des plateaux techniques

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En réaction à la récente déclaration du Syndicat des médecins fonctionnaires gabonais (Symefoga), qui a étalé un certain nombre d’insuffisances infrastructurelles et organisationnelles du Centre Hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) le Dr. Marie Thérèse Vane a tenu à donner sa part de vérité. Selon la directrice générale de cet établissement hospitalier loin du tableau noir dépeint par les médecins, la structure est simplement confrontée à une surutilisation des plateaux techniques. 

C’est à une véritable guerre larvée que se livrent actuellement le Symefoga et la direction générale du CHUL. Pour preuve, 24 heures après les déclarations pour le moins fracassantes de l’organisation syndicale, le Dr. Marie Thérèse Vane est montée au créneau pour apporter sa version des faits. 

Tentant de redorer l’image de l’établissement sanitaire dont elle assure la gestion, car présenté par les médecins fonctionnaires comme « la vitrine de l’agonie de notre système de santé », le Dr. Marie Thérèse Vane a martelé que la structure n’était pas en état de vétusté, elle « reste efficiente », a-t-elle affirmé. 

Toutefois, elle a reconnu une utilisation démesurée des plateaux techniques concourant au diagnostic et à la prise en charge des patients. « Ce n’est pas une question de vétusté mais de surutilisation. Le plateau technique est surutilisé. Lorsqu’un matériel est surutilisé à un moment donné il peut tomber en panne et nous nous débrouillons pour que le matériel soit remis en forme », a indiqué le Dr. Marie Thérèse Vane face aux journalistes ce jeudi 4 mars 2021. 

Prenant exemple des stations d’oxygène pour renforcer son argumentaire, elle explique, « un patient en réanimation non positif à la covid-19 aura besoin de 6 litres d’oxygène par minute. Alors qu’un patient en réanimation Covid- positif, va demander près de 40 litres par minute. Dans ce cas de figure, poursuit-elle, la station de production d’oxygène qui était prévue pour les 6 litres par minute est surutilisée et finit par tomber en panne ».  

Dans tous les cas, ces différentes sorties de la direction et du Syndicat des médecins du Centre hospitalier universitaire de Libreville traduisent sans ambages les insuffisances dont souffre l’ensemble du système de santé du pays. Le gouvernement gagnerait à réagir et à injecter de manière conséquente un investissement dédié à la santé pour une amélioration des plateaux techniques et de la prise en charge des patients, toutes pathologies confondues. 

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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