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Oyem :  le paiement du carburant exigé par des agents des forces de l’ordre pour des descentes sur le terrain

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Les agents des forces de l’ordre veillent au respect de la loi, au maintien de l’ordre public ainsi qu’à la sécurité des biens et des personnes. Cependant, les populations d’Oyem dénoncent une problématique. Certains agents des forces de l’ordre imposent aux victimes, de prendre à leur charge le paiement du carburant afin qu’ils interviennent sur le terrain. Une pratique peu orthodoxe qui perdure depuis bien longtemps semble-t-il, et surtout qui rappelle celle que vivent les patients dans certains hôpitaux.  

Décidément les mauvaises pratiques du régime Bongo-PDG ont véritablement la peau dure, à croire qu’elles sont ancrées dans la génétique de bon nombre de compatriotes. Et pour cause, à Oyem dans la province du Woleu-Ntem les populations se disent découragées face à certaines actions que les hommes en tenue posent à l’endroit des populations. C’est le cas notamment du paiement du carburant par la personne qui sollicite l’intervention des agents des forces de l’ordre. Une situation tout de même déplorable qui rend inefficace le travail de ces premières personnes censées incarner l’ordre.

« C’est comme ça ici, ils demandent 10 000 FCFA de carburant pour aller à Adzougou, même le taxi a menti. Triste, mais vrai malheureusement » a témoigné une compatriote. « Ce n’est pas seulement à Oyem, même à Libreville, c’est comme ça, raison pour laquelle j’ai même la flemme de porter plainte aux gens » a rétorqué une autre. Avec de tels agissements, comment espérer lutter contre l’insécurité si les agents censés assurer la sécurité des biens et des personnes sont les premiers à jeter les populations en pâture et contribuent à les décourager en exigeant des montants qui varient de « 10000 FCFA à 50000 FCFA »pour obtenir réparation selon les témoignages des uns et des autres. 

Pas d’argent, pas de justice ? 

Ces agents indélicats ont-ils conscience du mal qu’ils infligent aux gabonais ? Comment avoir la force de se rendre dans un commissariat pour dénoncer un délinquant si d’avance l’on sait déjà que sans argent, ils n’effectuent pas de déplacement ? Si plusieurs se sont résignés, indiquant être habitués à cette pratique,« mais c’est comme ça que ça se passe, c’est maintenant que vous le savez ? c’est du vécu » d’autres par contre ont indiqué qu’ils continueront à dénoncer cela jusqu’à ce que cette mauvaise habitude prenne fin. Car elle ne reflète nullement les valeurs prônées et défendues par le Président de la Transition, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. 

Il serait temps qu’une véritable traque s’effectue dans les administrations publiques car trop de plaintes de la part des populations. À croire que les agents publics de l’Etat sont animés par la soif d’argent au lieu de servir les intérêts du peuple.

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