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l’ivoirisation des acteurs culturels en quête de succès

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Alors que l’industrie du divertissement gabonais tend à disparaître, il est de plus en plus d’acteurs culturels qui opèrent une reconversion à 360° vers le pays de DJ Arafat. En effet, censés être des ambassadeurs de la culture vert-jaune-bleu, certains sont devenus des répliques ivoirisées pour semble-t-il plaire à ce public qui sait créer des stars.

Expressions, accoutrements, mode de communication, tout y passe. Les acteurs de la culture gabonaise semblent avoir trébuché dans la sauce Attiéké. Artistes chanteurs, compositeurs, tous veulent développer les thématiques prenantes dans l’industrie ivoirienne. « Le goût de ça » voire « le goumin » sont des termes propres aux Ivoiriens qui ont été internationalisés dans les productions locales.

À telle enseigne que la « touche gaboma » a progressivement disparu. De Shan’L à Créol, le style musical est fortement imbibé de sonorités ivoiriennes. Plus récemment, ce sont les rappeurs NG Bling et FANG qui ont décidé de faire à l’abidjanaise. Le dernier cité s’est mis au coupé décalé dans  « Abusé ». Une réussite selon la critique qui a bien accueilli le titre.

Pourtant cette mutation insoupçonnée, il y a quelques années, peut s’avérer dangereuse pour le Gabon. Et pour cause, comment conserver l’authenticité culturelle si ses ambassadeurs sont épris d’une autre ? L’équation à résoudre. Bienheureusement, les vibes Ikoku et Elone prennent leur envol. Que dire du « Massama Style » qui conserve une belle cote chez les jeunes. 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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