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Levée des couleurs et chant de l’hymne : une journée de travail mensuelle sacrifiée !

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Annoncé via le communiqué n°019 du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) puis élargie au sein de l’administration publique, la cérémonie de levée des couleurs constitue à n’en point douter un évènement républicain auquel doivent se plier l’ensemble des concitoyens. Toutefois, dans un pays en voie de restauration et en quête d’un véritable essor économique, la consécration de près de 2 heures par semaines à l’accomplissement de ce devoir patriotique ne manque pas d’avoir une incidence sur le rendement de l’administration. 

Si l’annonce de cette mesure avait été fortement saluée au sein de l’opinion nationale qui y voyait une véritable volonté d’éducation civique à l’endroit des citoyens, elle ne manque pas de susciter quelques interrogations quant à l’utilité, voire la pertinence son application dans un pays où la performance de l’administration publique laisse à désirer. En effet, pour la mise en œuvre de cette décision du Comité pour la transition et la restauration des institutions, ce sont au minimum 2 heures qui sont consacrées les lundis et les vendredis. Du temps bien évidemment défalqué de la journée de travail.

Une débauche de temps impactant le rendement de l’administration 

Ainsi, de manière assez pratique, ce sont 8 heures qui sont extirpées du temps de travail pour exécuter ce rituel républicain et qui réduit de manière significative la durée d’un fonctionnaire, d’un contractuel de l’Etat ou d’un agent de la main d’œuvre non permanente au sein de leur administration, laquelle peine déjà à être performante. Faut-il rappeler que selon l’Index Mo Ibrahim, l’administration publique gabonaise a connu une détérioration accélérée de son efficacité entre 2017 et 2021.  

Une situation qui impacte négativement aussi bien la capacité du système statistique, la mobilisation des ressources fiscales et la gestion budgétaire et financière. En prenant donc cette mesure, même si elle semble contribuer à la réappropriation par les Gabonais des valeurs patriotiques qui fondent la Nation, le président de la Transition, le Général de brigade Brice Oligui Nguema a indéniablement usé d’un couteau à double tranchant.

 
Face à ce qui s’apparente donc à un dilemme, surtout au moment où les nouvelles autorités ambitionnent redresser l’économie nationale et restructurer l’administration publique pour la rendre plus dynamique, il serait judicieux que cette mesure de levée des couleurs et chant de l’hymne soit revue. Pour certains observateurs, il serait judicieux que ce rituel s’effectue par exemple le premier lundi du mois et le dernier vendredi du mois.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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Un commentaire

  1. Cet article n’est pas pertinent d’autant plus que nous n’avons pas besoin d’une heure pour faire les civilités republicaines.
    Pour avoir dejà fait cela dans les classes du primaire et au lycée, nous n’avions reçu aucune contre performance des enseignants et des eleves.
    Je pense que vous devez dissocier la capacité de l’appareil étatique à optimiser ses ressoucres dans un premier temps car les effectifs à la fonction publique ressemble plus à un casernement (nombreux y vont sans savoir ce qui’ils doivent faire) et dans un second temps travailler la culture de la mentalité, du respect du devoir civique et des valeurs faisant notre identité nationales.

    Si la chine, la corée et les USA le font et les resultats sont visibles alors cherchons ailleurs

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