Gabon : vers une expérimentation du vote électronique au parlement ?

La digitalisation de l’administration gabonaise est un processus qui a connu une accélération sous l’ère de la Transition, avec comme étape clé, la mise en place du Numéro d’identification personnelle (NIP). Un processus qui devrait à terme toucher tous les pans de la société, y compris les processus électoraux, avec à la clé, la garantie d’une transparence et d’une crédibilité des élections.
En conférence de presse le 25 janvier dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui a évoqué les contours liés aux innovations apportées par le Code électoral et l’organisation de la présidentielle à venir, a dit un mot sur la question de la digitalisation des votes. « L’objectif à terme, c’est d’aller vers quelque chose qui soit un vote électronique. Seulement, il y a des préalables à régler », a souligné le chef de l’administration territoriale, Hermann Immongault.
Des moyens et des mentalités à préparer
Si à l’heure actuelle, il est désormais possible pour les électeurs de consulter leurs informations sur la liste électorale depuis chez eux, grâce au Numéro d’identification personnelle, il faudra encore du temps et des moyens pour franchir de nouvelles étapes. « Le vote électronique nécessite de l’investissement dans les infrastructures et la sécurisation avec tout ce qui existe comme hackers », a souligné Hermann Immongault. En outre, le ministre de l’Intérieur a souligné la nécessité également d’investir dans la pédagogie, afin de préparer les mentalités à cette nouvelle donne. « Il faut également pouvoir expliquer aux parents de l’Intérieur du pays qu’il suffit désormais d’appuyer un bouton pour que le vote soit validé », a-t-il martelé.
Si cette ambition n’est pas réalisable dans l’immédiat, Hermann Immongault a indiqué qu’une première expérimentation pourrait voir le jour au sein des deux chambres du parlement. « Nous avons reçu des partenaires qui sont venus nous proposer des solutions. L’une des options que sur lesquelles nous avons discuté, y compris avec certains parlementaires, consiste à se dire, pourquoi ne pas commencer à expérimenter le vote électronique au parlement, par exemple pour le vote des lois ? », a affirmé le ministre de l’Intérieur. Laquelle expérimentation devrait ensuite permettre aux représentants du peuple de partager aux populations leur expérience de ces outils modernes, et du bien-fondé de leur usage généralisé.
GMT TV