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Présidentielle 2023 : un meeting de Barro Chambrier attaqué à Franceville

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Alors que les candidats aux élections générales occupent progressivement le terrain, ces actes de violence commencent à être enregistrés. En effet, en tournée provinciale depuis deux jours, dans l’Ogooué-Ivindo puis dans le Haut-Ogooué, le candidat à la présidentielle Alexandre Barro Chambrier a vu sa causerie saccagée ce dimanche 23 juillet lors de l’étape de Franceville.

Le Haut-Ogooué serait-il désormais hostile aux personnalités politiques de l’opposition en cette période électorale. C’est du moins le sentiment qui pourrait se dégager au vu des actes d’intimidation, voire de violence enregistrés ces derniers jours. Ainsi, après Raymond Ndong Sima le 20 juillet qui a vu l’une de s’est causerie etre perturbé par des individus, c’est au tour du candidat Alexandre Barro Chambrier de faire les frais de ces actes innomable. 

Il était 16h lorsqu’une vingtaine de jeunes se sont introduits, quinze minutes environ après le début de la causerie, dans la concession de l’élu municipal de Franceville, Marcel Libama, hôte de l’événement. Selon les témoignages recueillit par Gabon Media Time, certains scandaient « Ya Ali ! Ya Ali ! » tandis que d’autres armés de caillou et de gourdin venaient « avec clairement l’intention d’en découdre ». D’après le porte-parole du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), Ntsegue Joyce Laffite, certains étaient déjà infiltrés parmi les partisans du candidat avant l’intrusion du groupe.

Pendant une dizaine de minutes, c’était le chaos, des chaises ont été saccagées, les deux camps se jetaient des projectiles. Le candidat Alexandre Barro Chambrier a dû être exfiltré le temps que la tension redescende. Après avoir été repoussés par les nombreux partisans de l’opposant venus l’écouter, les assaillants se sont repliés dans une rue faisant face à la concession et les affrontements se sont poursuivis pendant de longues minutes encore, à coups de jets de projectiles. 

Des intimidations inacceptables 

Les opposants vent debout contre ceux qu’ils identifient comme « des personnes visiblement manipulées par les barons du régime » ont vertement condamné ces violences « Nous condamnons ces actes de violence et prenons à témoin la communauté internationale », s’est exclamé le porte-parole du RPM. Il regrette par ailleurs que « on retombe encore dans les mêmes travers qu’en 2016 avec la violence et l’intimidation ».

Même son de cloche de la part de Marcel Libama qui a déclaré que c’était « une honte pour le Haut-Ogooué  » invitant les Altogovéens à condamner ces violences. Il a par ailleurs appelé « tous les démocrates à condamner ces comportements dans les urnes » et a tenu à réaffirmer la solidarité de la province du Haut-Ogooué avec l’ensemble des huit autres provinces « Je dis aux autres gabonais des huit autres provinces que nous aussi on souffre » a-t-il affirmé. 

Des difficultés à trouver des lieux de meeting

Il faut dire que cette étape Altogovéene n’aura décidément pas été de tout repos pour la délégation d’Alexandre Barro Chambrier. En effet, des obstacles se sont succédé, notamment pour l’obtention des salles qui devaient leur permettre de tenir leurs causeries. Ainsi, à Okondja, l’événement s’est vu délocalisé, selon le porte-parole, dans un lieu qui n’était pas prévu, après de nombreux refus qu’ils ont essuyés ailleurs.

Mêmes tracasseries à Franceville au point que la rencontre a dû se tenir au domicile de l’élu municipal Marcel Libama. Ce dernier a d’ailleurs tenu à la préciser  « nous avons voulu accueillir cette cérémonie sur une place publique. Cela n’a pas été possible parce que le régime ne l’a pas voulu ». Il en a profité pour dénoncer une violation de son domicile. 

Malgré les intimidations, les partisans de Barro Chambrier pour des élections apaisées

Malgré tout, les partisans d’Alexandre Barro Chambrier affirment leur attachement au calme et à l’apaisement durant ces élections. Ainsi, tout en regrettant que la police ne se soit pas déplacée malgré la proximité des lieux de l’événement avec certains lieux sensibles comme le Gouvernorat, le porte-parole du RPM a déclaré « nous voulons des élections apaisées » et a réaffirmé l’attachement de son parti au vivre-ensemble des Gabonais. 

Notons que des événements similaires se produisent régulièrement dans cette province, considérée comme la chasse gardée du parti présidentiel. En août 2021 déjà, la villa de l’ancien ministre Jean-Pierre Lemboumba Lepandou avait été ravagée par un incendie à Okondja, en marge d’une tournée dans la province du président du RPM Alexandre Barro Chambrier. Une affaire qui n’a jamais débouché sur des arrestations et qui est passée dans les tiroirs de la justice.

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