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Gabon : les routiers dénoncent le racket des gendarmes sur la Nationale 1

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Décidément la problématique du racket n’est pas prête de connaître son épilogue dans notre pays. Et pour cause, les routiers ont une fois de plus tenu à dénoncer ces pratiques malveillantes qui salissent l’image des forces de sécurité et de défense. Les chauffeurs qui font l’axe PK8-Ntoum-Kango ont en effet mis en lumière le racket des gendarmes sur la route de la nationale 1. 

La question du racket au sein des Forces de défense et de sécurité est un problème qui a toujours préoccupé les victimes et les populations, qui souvent finissent par en faire les frais. Seulement, malgré les multiples interventions des autorités sur ce phénomène, les gendarmes et policiers persistent dans cette basse besogne. Un fait dénoncé par les routiers qui partent du PK8 marché banane pour Ntoum et Kango. 

Les routiers à bout de souffle

Selon Manfoumbi Nzigou Régis « Je fais Kango-Libreville, on charge les clients à 3 000 FCFA dans les postes de contrôle Ntoum on dépense au moins plus de 6 000 FCFA, Sogasel on dépense 6 000. Le président a dit qu’on doit avancer. On doit avancer comme ça en dépensant l’argent sur la route? Le président doit revoir ce problème. On nous impose de payer 3 000 pourquoi en tant que Gabonais. On est fatigué de ça » a-t-il déclaré. 

Pour ce chauffeur, ce comportement dégradant est alimenté par les chauffeurs étrangers qui pour ne pas avoir des soucis se mettent à soudoyer les gendarmes sur la route de la nationale 1. « Ce sont les étrangers qui les encouragent, quand les étrangers paient et que nous on ne paie pas on nous complique. Les 3 000 francs qu’on dépense par jour là c’est beaucoup ça me fait combien de kilos de nourriture? J’ai 5 enfants ». A bout de souffle, ces derniers espèrent que le président de la transition intervienne. Afin qu’ils soient soulagés et qu’ils puissent correctement subvenir aux besoins de leurs familles. 


« Nous on supporte le CTRI, il faut qu’il trouve la solution. Il ne faut pas que le président parle et ils n’appliquent pas, c’est pas bon. Je dépense 9 000 francs par jour » a-t-il martelé. Rappelons qu’en marge de son séjour ogivin, le président de la transition avait rappelé à l’ordre certaines fonctions qui peinent à mettre un terme à ces pratiques rétrogrades. « Le racket, il faut arrêter. Aujourd’hui, on nous rend responsables de la vie chère… Celui qui se fera attraper, paiera les erreurs de tout le monde » avait ainsi souligné Brice Clotaire Oligui Nguema. Visiblement le message n’est pas passé.

Esther Kengue

Diplômée en Communication des organisations, l'écriture est une vocation que je mets au quotidien au profit de la rédaction de Gabon Media Time pour servir mon pays.

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