Gabon : comment Paulette Missambo veut réformer la HAC
Alors que la campagne présidentielle est lancée depuis le 11 août, les candidats déclinent progressivement leur vision du Gabon pour les cinq prochaines années. À l’instar de plusieurs autres candidats, Paulette Missambo a rendu public son programme de société. Au titre des réformes institutionnelles à engager, celle de la Haute Autorité de la Communication (HAC), dont elle entend revoir la composition et le mode de désignation de ses membres.
La Haute Autorité de la Communication n’échappera pas au toilettage qu’entreprendra Paulette Missambo si elle venait à être élue présidente de la République au soir du 26 août 2023. En effet, dans son programme de gouvernance « rendre sa dignité et sa liberté au Gabonais », elle propose de réformer cette institution afin de la rendre plus démocratique dans son fonctionnement.
Renforcer l’indépendance de la Haute Autorité de la Communication
Depuis les dernières modifications apportées par la Loi N° 014/2023 du 03/07/2023 portant réorganisation de la Haute Autorité de la Communication, les membres de la HAC sont désignés par le président de la République, celui du Sénat et celui de l’Assemblée nationale, à raison de 3 chacun. Un recul démocratique selon Reporters sans frontières. La présidente de l’Union nationale (UN) entend déconcentrer ce pouvoir pour une plus grande indépendance de cet organe.
En effet, en plus de ramener la composition de cet organe à 7 membres, ces derniers seront désormais désignés de manière égalitaire par le président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat, les professionnels de la presse audiovisuelle, les professionnels de la presse écrite et électronique, les professionnels de la publicité et du marketing, les professionnels des lettres, des arts, de la culture et du spectacle, chacun des six derniers devant parvenir à obtenir une majorité des deux tiers.
Paulette Missambo pour une extension des compétences des membres de la HAC
Afin de garantir l’indépendance des chaînes de télévision publique, l’ancienne ministre d’Omar Bongo Ondimba propose que les compétences de la Haute Autorité de la Communication soient « étendues à la désignation des Directeurs généraux des médias publics ». Notons que les Directeurs généraux des médias publics sont nommés par décret présidentiel pris en Conseil des ministres. Par ailleurs, les professionnels des médias ont été écartés dans le processus de désignation des membres de la HAC.
GMT TV