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Gabon: 7 ans de prison ferme pour un vol aggravé qui lui a rapporté 10 000 FCFA

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Il aura fallu 8 années de détention préventive pour que Landry Nguéma soit enfin présenté à la barre pour répondre des accusations portées à son encontre. L’individu a été reconnu coupable de vol qualifié et condamné à 7 ans de réclusion criminelle. Compte tenu du temps passé derrière les barreaux avant le jugement, le braqueur a été immédiatement libéré le jeudi 10 mars dernier après son procès.

C’est une énième détention préventive abusive qu’a dû subir un ressortissant équatoguinéen qui s’était rendu coupable d’un vol qualifié le 9 août 2013 au quartier Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement de la commune de Libreville aux alentours de 3 heures. Ce soir-là, Landry Nguéma accompagné de Simon Bikoro et d’un troisième homme appelé Cyriaque, rentrent d’une soirée. En cours de route, ils vont croiser Christelle Ntang Ella qui regagnait elle aussi son domicile.

Pendant que Landry Nguéma va traverser la route pour uriner, les deux autres individus identifiés comme Simon Bikoro et Cyriaque vont la dépouiller de ses biens. Notamment, la somme de 70 000 FCFA, un téléphone portable et d’autres objets. Puis ils vont prendre la poudre d’escampette et se partager le butin en  remettant au premier cité la somme de 10 000 FCFA. Six mois plus tard, ce dernier sera reconnu par sa victime dans la boulangerie dans laquelle il était employé. Après l’avoir identifié, elle va le conduire au commissariat de Nkembo. Il sera ainsi placé en garde à vue puis en détention préventive seul, ses deux complices ayant quitté le Gabon entre-temps. 

A la barre, l’accusé va reconnaître les faits qui lui sont reprochés. Au terme des débats, Landry Nguema a été reconnu coupable et condamné à 7 ans de prison assorti d’une amende d’un million FCFA. Ayant déjà passé 8 ans en détention préventive, l’inculpé a été libéré le jeudi 10 mars 2022. Une sentence jugée clémente par la Cour criminelle dans la mesure où il risquait jusqu’à 20 ans de prison. Au-delà de ce dénouement, il y a une fois de plus, et de trop, le problème de la détention préventive qui excède très souvent la peine prévue pour le délit commis. Une situation due à l’anomalie administrative qui règne au sein de l’appareil judiciaire. Les seules victimes étant les détenus.

Andy Marvine Nze

Fils de Lambaréné, passionné d'écriture et féru des réseaux sociaux, qui a à cœur d'informer sur l'actualité gabonaise et internationale. Avant j'étais chef de classe, maintenant je suis titulaire d'un Master en Sciences Politiques et relations internationales

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