Cemac: «c’est une honte que le commerce intrafricain soit de 4%», selon Ona Ondo
La mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine semble être loin de donner les résultats escomptés en matière d’échanges commerciaux. C’est le constat fait par le président de la Commission de Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), Pr. Daniel Ona Ondo qui a déploré la faiblesse des échanges entre les pays du continent.
C’est au cours d’une réunion de cabinet le 14 juin 2022 à Malabo en Guinée-Equatoriale que le président de la Commission de la Cemac a tenu à s’exprimer sur la libre circulation des personnes et des biens au sein de cet espace communautaire. Occasion de revenir sur la mise en œuvre de cette mesure pourtant adoptée par l’ensemble des pays membres mais surtout sur les échanges commerciaux.
C’est d’ailleurs sur ce dernier point que le président de la Commission de la CEMAC s’est insurgé contre le niveau d’échange qui est en dessous des attentes. Une situation favorisée selon lui par la multiplication des postes de contrôle tracassés sur les corridors. « La semaine dernière, j’ai fait la route Douala-Yaoundé en voiture, puis Yaoundé-Oyem et Oyem-Libreville en voiture (…). Il y a trop de barrages. J’ai demandé à un ministre : “quel est l’animal que vous voulez attraper avec ces barrages” ? Il faudra qu’on lève ces barrages, qui bloquent le commerce. C’est une honte que le commerce intrafricain soit de 4% dans la zone Cemac », a-t-il lancé.
Concernant la multiplication des barrages, qui sont autant d’obstacles à l’éclosion d’un commerce intrafricain robuste dans l’espace Cemac, le Comité de pilotage des réformes économiques de la Cemac (Pref-Cemac) a récemment donné mandat à la Commission de la Cemac, pour « élaborer une directive communautaire sur l’installation et le fonctionnement des postes de contrôle sur les corridors routiers de la sous-région, avant le 3e trimestre 2022 ».
