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Ali Bongo : « Aucune décision n’a été prise sans mon aval, ni aucune nomination d’ailleurs »

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Si les capacités cognitives et d’assurer les charges à la tête de l’État du président déchu Ali Bongo Ondimba ont toujours fait l’objet de vifs débats au sein de l’opinion, ce dernier vient de lever le voile sur sa responsabilité dans la conduite des affaires publics. En effet, dans un entretien paru le 27 mai dernier, l’ancien chef d’État tient mordicus que l’ensemble des décisions prises durant son dernier mandat l’ont été par lui seul. Une déclaration qui pourrait donc donner du grain à moudre à la justice au moment où s’est ouvert le vendredi  24 mai 2024 le procès de plusieurs de ses anciens collaborateurs.  

Ali Bongo Ondimba responsable des graves dérives enregistrées durant son deuxième mandat ? C’est par l’affirmative qu’on pourrait répondre au vu des déclarations de ce dernier dans les colonnes de l’hebdomadaire Jeune Afrique. En effet, répondant aux assertions selon lesquelles son épouse Sylvia Bongo Ondimba et son fils Noureddine Bongo Valentin auraient été les principaux tenants du pouvoir au lendemain de son accident vasculaire cérébral survenu le 24 octobre 2018 lors d’un séjour en Arabie Saoudite, l’ancien chef de l’État a affirmé qu’il n’en était rien.

Ali Bongo assume les décisions prises durant tout son deuxième mandat ! 

À la question de savoir ce qu’il pense des griefs qui pèsent contre son épouse et son fils, que l’on accuse de l’avoir transformé en marionnette afin de diriger le pays et de détourner des sommes astronomiques, Ali Bongo Ondimba s’est voulu clair, il était le seul maitre à bord.  « C’est n’importe quoi, assure-t-il. Aucune décision n’a été prise sans mon aval, ni aucune nomination d’ailleurs. », a-t-il confié à nos confrères. Des décisions qui couvrent non seulement la promotion de nombreuses personnalités à des postes de responsabilité, mais aussi celle liée à la gestion des finances publiques.

Une posture qui vient donc contre-dire toutes les assertions selon lesquelles d’autres personnalités du sérail dirigeaient le pays et qui de facto pourrait conforter sa responsabilité concernant la gestion chaotique de ces dernières années. Il faut dire qu’au moment où se déroule le procès de plusieurs de ses anciens collaborateurs, à l’instar de son ancien directeur de cabinet Brice Laccruche Alihanga, cette déclaration dans Jeune Afrique sonne comme un aveu de culpabilité d’Ali Bongo Ondimba dans cette supposée affaire de détournement de fonds sur son compte privé.

Une sortie qui conforte innocence de BLA et consorts 

En effet, cette sortie médiatique de l’ancien président corrobore la position défendue par le procureur général près la Cour criminelle spécialisée, Jean Bedel Moussodou qui lors de son réquisitoire battait en brèche les arguments des avocats de l’État sur un supposé état de santé chancelant d’Ali Bongo Ondimba. Des arguments qui ne tenaient pas la route « dans la mesure où tous les documents médicaux concernant l’ancien chef de l’État le présentent comme en possession de toutes ses facultés » si on se réfère d’ailleurs à la décision de la Cour constitutionnelle validant sa candidature.


Pis, les actes de l’ancien président de la République étant couverts du sceau de l’immunité, ceux de ses collaborateurs posés conformément à ses instructions le sont aussi. Toute chose qui devrait logiquement mettre hors de cause ses anciens collaborateurs, en l’occurrence Brice Laccruche Alihanga surtout que dans son entretien à Jeune Afrique Ali Bongo Ondimba cite nommément Mohamed Ali Saliou, son directeur de cabinet adjoint, ou Ian Ghislain Ngoulou, le dircab de son fils comme étant les personnes « qui ont eu des comportements délictueux et qui l’ont trahi ». 

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019.Rédacteur en chef

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Un commentaire

  1.  » Une sortie qui conforte innocence de BLA et consorts  » Pis, les actes de l’ancien président de la République étant couverts du sceau de l’immunité, ceux de ses collaborateurs posés conformément à ses instructions le sont aussi.  »’
    Je ne comprends bien le sens de ces phrases dans votre article, est ce votre commentaire ou ce sont les paroles dites par Ali ?
    Vraiment quelques soit le contexte, c’est désolé que vous les médias vous relayez de tels déchets intellect .Vous devez au moins réfléchir dans le bons sens en se posant les bonnes questions pour éduquer les lecteurs , mais votre article est de mon point de vue très confus et n’a pas de sens.
    Et quand à Ali Bongo il est égale à lui même , menteur, il fait dans le dénis et incohérent, voici les questions simples à se posées pour démontrer que ce qu’il dit n’est pas surement vrai dans tous les cas, C’est le même Ali lors de la fête du 12 mars en différé au palais des sports qui avait dit que ca faisait 5 ans qu’il n’avait pas été en public et qu’il n’avait pas conscience ,les vidéos d’archive sont encore disponible, 2 et comment un malade qui était dans un coma pouvais prendre des décisions de changé le gouvernement, viré le vice président etc…, il signait tous ses actes en était dans le coma et à l’hôpital? Il pense être plus malin que qui ? Comme il se sait malade il fait un chantage , vous croyez que les services de renseignements des militaires n’ont pas des éléments des preuves pour prouver le contraire ? Voilà pourquoi je vous reproche que votre article est vraiment mal fait, vous devez éclairer l’opinions et non faire le relais de tels incohérences. Même un enfant de cm2 en étude de texte pour comprendre ça . Et le journal mercenaire qui a surement été bien payer par la famille Bongo pour faire le sale boulot de faire passé se message se discrédite d’avantage aux yeux du monde .Vraiment c’est désolant de voir certains parmi vous dévalorisé votre beau métier de journaliste à mercenaires de la plumes à la recherche des clients en mal de popularités comme Ali.

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