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Gabon : le curieux prolongement des cours au pré-primaire dans les écoles privées

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Au Gabon, une pratique courante dans les écoles privées suscite des interrogations parmi les parents et les éducateurs : la rétention des élèves après les examens de fin d’année. Cette situation, bien que controversée, serait motivée par plusieurs raisons

Les épreuves écrites du Certificat d’études primaires (CEP) sont achevées depuis près de trois semaines, et les résultats de cet examen ont même été publiés. Pourtant, les tout-petits continuent de se rendre à l’école. Cette situation suscite des interrogations et des inquiétudes parmi les parents.

Des motivations pécuniaires ?

Les écoles privées au Gabon, en particulier celles qui offrent un enseignement pré-primaire, ont tendance à maintenir les enfants en classe bien après les examens de fin d’année. De nombreux parents ont exprimé leur frustration face à cette situation. « C’est incompréhensible ! Les examens sont terminés, et les résultats ont été publiés. Pourquoi continuer à envoyer les enfants à l’école ? », s’est interrogée Brigitte, mère d’un élève de pré-primaire à Libreville. Comme beaucoup de parents, elle estime que cette période devrait être dédiée au repos et à la détente des enfants, surtout après une année scolaire chargée.

Les établissements justifient souvent cette prolongation par des raisons pédagogiques. Ils affirment qu’il est bénéfique pour les enfants de rester en contact avec l’environnement scolaire pour consolider leurs acquis et éviter la perte des compétences acquises durant l’année. Les enseignants et les administrateurs scolaires soutiennent que cette période supplémentaire permet de renforcer les bases des enfants en lecture, écriture et calcul.

Cependant, cette explication ne convainc pas tout le monde. Certains parents soupçonnent que des motivations financières pourraient être à l’origine de cette pratique. En effet, prolonger les cours permet aux écoles privées de justifier les frais de scolarité pour une période plus longue, augmentant ainsi leurs revenus. Pour les parents, cela signifie des coûts supplémentaires, ce qui est particulièrement difficile à supporter dans le contexte économique actuel. D’ailleurs pour contraindre les parents à faire venir leurs enfants certaines écoles retiendraient les bulletins, dossiers et autres comptes rendus des activités annuelles des enfants.

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4 commentaires

  1. Cette histoire on ne le comprends pas nous les parents d’élèves. Parce que ils nous font payer un mois entier alors qu’à partir de de fin mai les enfants ne font plus rien. Est ce que un mécanisme superflu pour renflouer les caisses? Qu’est-ce qui justifie qu’on nous fasse payer ce mois alors MM que le ministère de l’éducation sort un calendrier scolaire de l’année. Sont ils exempte de ce calendrier ?

  2. La plupart des écoles primaires privées anticipent le paiement du mois de juin en demandant un supplément d’argent en janvier, février et mars. Ainsi, à l’école comme Bambino Village, un enfant qui n’est pas en classe d’examen doit finir les cours le 22 juin, ce qui peut sembler injustifié, mais cela justifie les frais de scolarité déjà payés. De plus, il semble illogique de ne pas payer au prorata des jours effectifs de cours, surtout en juin où les enfants n’y vont que pour la moitié du mois.

  3. Le fameux argument de la part de la direction de l’école ( un mois entamé est un mois dû ).J’apprends que les cours prennent fin dans l’établissement de mes enfants le 5 juin ,pour ma part l’argument est financier.

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