Aérospatial : vers le lancement du premier satellite sénégalais
C’est ce que nous révèle RFI dans un article édité le 24 novembre 2023. Le Sénégal va recevoir son premier satellite entièrement conçu et fabriqué par une équipe d’ingénieurs et de techniciens sénégalais. Une initiative du gouvernement de ce pays, qui vise à faire du secteur spatial, un véritable levier pour son développement socio-économique.
C’est dans le but de satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux que le Sénégal s’apprête à réceptionner son premier satellite. Prévu pour le premier trimestre 2024, la mise en orbite du premier satellite made in Sénégal s’inscrit dans le cadre du programme spatial national sénégalais dénommé « SenSAT » qui vise à booster ce nouveau secteur d’activité.
SenSAT un vecteur d’emplois pour les sénégalais
C’est dans le cadre d’un partenariat entre le Centre spatial universitaire de Montpellier (CSUM) et le gouvernement sénégalais que huit ingénieurs et cinq techniciens formés par ledit Centre depuis 2020, se sont dévoués à la construction du nanosatellite. Estimé à 1,5 million d’euros, ce satellite spatial devrait contribuer à améliorer la prise de décision pour la gestion des ressources naturelles et des territoires, la prévention des catastrophes naturelles et l’agriculture, entre autres.
Le nanosatellite de 10 centimètres d’arêtes passera quatre fois par jour au-dessus du Sénégal pendant cinq ans, afin de collecter des données, a indiqué le chargé de la communication entre le satellite et la station au sol Moustapha Diop. Ainsi, le Sénégal ambitionne de devenir « un hub spatial pour la sous-région ». D’ailleurs, le gouvernement sénégalais prévoit la construction et le lancement de plus gros satellites, avec d’autres applications comme les télécommunications.
Notons que Djibouti, grâce à un partenariat similaire avec le Centre spatial de Montpellier, a lancé son premier satellite mi-novembre. Une innovation que d’autres pays africains pourraient suivre selon l’ingénieur spatial français Sébastien Hesse. « Tout le monde commence à adopter de plus en plus ces technologies-là. L’important, c’est d’avoir un satellite à moindre coût, moins cher qu’un satellite à 100 ou 200 kilos, qui peut éventuellement faire le même type de mission. » a t-il déclaré.
Geneviève DEWUNO